Le Tombeau de la Martyre by Marc Collins

Le Tombeau de la Martyre by Marc Collins

Auteur:Marc Collins
La langue: fra
Format: epub, mobi
Publié: 2023-05-24T09:03:59+00:00


Chapitre Vingt-quatre

LA PART DES MORTS

LES DONS DU DIEU

TANDIS QUE BRÛLENT LES CIEUX

Weryn vit une autre prophète, une autre membre de sa congrégation, tomber face la première dans la boue et être piétinée par les troupes. Sept avaient péri désormais. Sept âmes offertes à la voracité de leurs maîtres durant leur longue marche vers les murs. Il était là quand les Titans avaient combattu et péri ; il avait observé les pertes infligées aux Enfants par l’ennemi honni. Cependant, les machines étaient mortes à présent, et peu de choses se dressaient entre le culte et son objectif.

Il n’avait pas imaginé que les choses se passeraient ainsi, pas même dans ses rêves les plus fervents. Être libérés était censé être joyeux, était censé sonner la fin des prédations d’institutions indifférentes. Ils étaient censés régner à la droite du Grand-père. En baissant les yeux vers le cadavre de celle qui avait été son amie et sa collègue, Weryn eut beaucoup de mal à visualiser le paradis qui leur avait été promis. Il se pencha et retourna le corps d’une main pâle et tremblante.

Weryn laissa échapper un hoquet de stupeur. Le corps de la prophète n’était plus qu’une enveloppe noircie et ratatinée, aux yeux manquants. Ses membres étaient brisés, tordus dans des angles improbables par pure malveillance psychique. Il inspecta les rangs des cultistes et des Astartes en marche et contempla l’artisan de sa ruine.

Pustrus flottait dans les airs, relié au sol par des filaments d’énergie crépitants. Sa peau blafarde était étirée par des mouvements internes alors que des asticots se faufilaient hors de ses blessures et dégringolaient sur son harnois ravagé et ses robes en peau humaine. Le sorcier tourna alors son regard vide et affamé vers Weryn. Un sourire absent étira ses lèvres, sa langue pendant entre ses dents brisées.

— Tu le sens, n’est-ce pas, petit prophète ? L’attraction de l’amour du Grand-père ?

— Je sens…, commença Weryn, le souffle court. Je me sens faible.

— Parce que tu l’es, s’esclaffa Pustrus. Vous êtes de petites choses faiblardes. Des jouets conçus pour être utilisés et jetés à notre bon vouloir. Et vous l’acceptez car telle est la volonté du dieu, et parce que le Pèlerin vous a promis le salut. C’est pourquoi vous rampez, suppliez et expirez. Toujours plus de terreau pour le Jardin. Par votre sacrifice, le voile est affaibli. Par la mort des infidèles, les instruments du dieu sont invoqués, et, par vos efforts, les temples du mensonge du Faux Empereur seront mis à bas.

— Nous ne sommes que des hommes, gémit Weryn.

Sa peau était hérissée par l’aura d’énergie qui émanait de Pustrus. Il sentait ses os mollir sous le regard du sorcier alors qu’une terreur primitive nouait ses tripes. S’il détournait les yeux, il mourrait. Mais s’il continuait à regarder l’être numineux et putréfié, il savait qu’il allait vomir.

— Que des hommes…, répéta Pustrus en inclinant la tête, pesant ces mots. Oui, c’est ce que vous êtes. Mais, dans un âge mythique depuis longtemps oublié, le Primarque est venu à nous.



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