Le Soleil de l’Ombre Jaune by Vernes Henri

Le Soleil de l’Ombre Jaune by Vernes Henri

Auteur:Vernes, Henri [Vernes, Henri]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Cycle du Temps, Ombre Jaune, Aventure
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 1979-04-18T08:10:38+00:00


*

Ce ne fut pas ce jour-là, ni le lendemain, que Bob Morane et Bill Ballantine purent amorcer leur tentative d’évasion, mais le surlendemain.

Au cours de ces deux journées, ils s’étaient attachés à surveiller discrètement deux gardes précis. Ils connaissaient maintenant leurs trajets, leurs habitudes. Ils savaient derrière quel groupe de rochers ils se retiraient quand dame nature leur commandait de s’isoler. Ils avaient même fait une constatation rassurante : à deux reprises, ces gardes avaient gravi un escalier à flanc de falaise pour aller discuter le bout de gras avec la sentinelle d’en haut.

Maintenant, le soir n’allait plus tarder à tomber. Morane et Ballantine s’étaient tapis à l’abri d’un bouquet de palmiers. Nus comme des vers, ils attendaient le passage des deux gardes.

— Et s’ils ne venaient pas ? s’inquiéta Bill.

— Ils sont passés hier soir, dit Bob, et aussi avant-hier soir. Pas de raison qu’ils ne passent pas ce soir…

— Peuvent être en congé. Même Haschichins, on n’en est pas moins des hommes et…

— Chut ! coupa Morane.

Sur la droite, un bruit de pas se faisait entendre.

Au détour d’un bosquet de mimosas, deux silhouettes apparurent. Les gardes. Restait à savoir s’ils allaient passer derrière le groupe de rochers se trouvant à vingt mètres de l’endroit où Bob et Bill étaient embusqués.

Tout d’abord, ils ne parurent pas aller dans cette direction. Puis, soudain, ils incurvèrent le sens de leur marche, à angle droit. Ils atteignirent les rochers, disparurent derrière l’un d’eux.

— On y va ! souffla Morane.

Ils bondirent, sans se soucier s’ils étaient aperçus ou non du côté de la falaise. On verrait par la suite. Ils contournèrent les rochers du côté opposé où les deux gardes avaient disparu. Ils étaient là. Tout juste s’ils eurent le temps de se rendre compte de la présence de Morane et de Bill. Ce dernier décocha à l’un d’eux un coup en plein front qui lui rejeta la tête en arrière. On entendit craquer les vertèbres cervicales tandis que le casque, projeté en l’air, retombait sur la pierre avec un bruit de ferraille.

De son côté, Morane avait saisi l’autre garde par derrière. D’une poussée du genou dans les reins, il le força à se plier en arrière. Du bras gauche, il lui enserra le cou. Son poing pressa le sinus carotidien, sous le maxillaire inférieur, étouffant le cri qui allait jaillir et, en même temps, bloquant l’arrivée du sang au cerveau. Cela dura à peine quelques secondes. L’homme mollit, ses genoux ployèrent sous lui. Quand Bob le lâcha, il tomba en avant.

— Jusqu’ici, tout va bien, dit Morane.

Il jeta un coup d’œil vers le haut et se rendit compte que, à l’endroit où Bill et lui se trouvaient, ils ne pouvaient pas être repérés du haut de la falaise.

— Vite ! jeta encore Bob. On prend leurs frusques. Toi, Bill, celui du plus grand…

Trente secondes plus tard, ils avaient endossé les uniformes des gardes. Ils les serraient peut-être un peu – surtout Bill – mais, dans l’ensemble, ça pouvait aller. Le tout était de faire illusion durant quelque temps.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.