La population mondiale - 4e éd. by David Olivier

La population mondiale - 4e éd. by David Olivier

Auteur:David Olivier
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Armand Colin
Publié: 2020-02-27T08:50:59+00:00


2.3 Mourir

La mortalité est la seconde composante de l’accroissement naturel. C’est donc une variable indispensable pour appréhender les dynamiques démographiques de la population mondiale. Les contrastes géographiques sont très importants et révèlent une fois de plus des inégalités majeures, corrélées notamment aux différences d’encadrement sanitaire et social des populations d’une région à l’autre du monde.

• Mortalité et espérance de vie

Plusieurs outils complémentaires sont mobilisés pour étudier la mortalité. Le premier d’entre eux est le taux brut de mortalité. Il rapporte le nombre de décès à la population totale, sur une année donnée. Il s’exprime en nombre de décès pour 1 000 habitants. Avec le taux brut de natalité, il permet de calculer le taux d’accroissement naturel (différence entre le taux brut de natalité et le taux brut de mortalité). Au-delà de cet usage, il ne permet pas de décrire de façon satisfaisante les disparités géographiques de la mortalité, car il est très influencé par la composition par âge des populations. Les pays les plus vieillis, comme en Europe, affichent des taux moyens de 13 ‰, alors que les États d’Afrique intertropicale ou d’Amérique centrale, très jeunes, restent à des niveaux très bas (5 à 7 ‰). En effet, plus la population âgée est importante, plus les risques de décès sont élevés. L’examen de telles données peut engendrer de mauvaises interprétations des conditions d’encadrement sanitaire des populations.

Pour dépasser ces effets de structure, les démographes ont calculé les taux de mortalité par âge. Ceux-ci rendent les comparaisons internationales beaucoup plus pertinentes. Ils permettent également, lorsque les études concernent toute une génération, d’analyser l’évolution de la mortalité dans le temps, année par année. Ces études ont montré que le risque de mourir n’était pas le même à tous les âges de la vie. Les périodes les plus sensibles correspondent soit aux premiers mois de la vie (moins d’un an), soit au troisième âge. Quelques irrégularités peuvent exister. C’est le cas dans les pays développés où les jeunes hommes s’exposent à un taux de mortalité plus élevé que les femmes entre 20 et 24 ans, ce qui s’explique par des comportements à risque plus nombreux (consommation d’alcool, de tabac, accidents de la route…).



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.