La Peste Écarlate by Jack London

La Peste Écarlate by Jack London

Auteur:Jack London [Jack London]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: G. Crès
Publié: 1924-12-15T00:00:00+00:00


* * *

↑ Les coyotes, ou loups des prairies, sont une sorte de petit mammifère qui tient à la fois du renard et du loup. (Note des Traducteurs.)

↑ C’est le nom des femmes indiennes (Note des Traducteurs.)

VII

POUR REPEUPLER LA TERRE

« Je demeurai, l’âme angoissée, durant un mois environ, au campement du Chauffeur. Jusqu’au jour où, las sans doute de me voir et irrité de la mauvaise influence qu’à son jugement j’exerçais sur Vesta, il jugea bon de se débarrasser de moi.

« Dans ce but, il me conta, d’un air détaché, que, l’année précédente, comme il errait parmi les collines de Contra Costa, il avait aperçu une fumée.

« Je tressautai. Cela signifiait que, de ce côté, il existait d’autres créatures humaines ! Et il m’avait caché, pendant un mois, cette inestimable et précieuse nouvelle !

« Je me mis en route aussitôt, avec mes deux chiens et mes deux chevaux, à travers les collines de Contra Costa, vers les Détroits de Carquinez.

« Je n’aperçus, du faîte des collines aucune fumée. Mais à leur pied, à Port Costa, je découvris un petit bateau en acier, amarré à la rive. J’y embarquai avec mes animaux. Un vieux bout de toile, qui me tomba sous la main, me servit de voile, et une brise du sud me poussa jusqu’aux ruines de Vallejo.

« Là, dans les faubourgs de la ville, je rencontrai les traces certaines d’un campement, récemment abandonné. De nombreuses coquilles de peignes m’expliquaient pourquoi ceux qui les avaient laissées derrière eux étaient venus jusqu’aux Détroits[1].

« Il s’agissait, comme je l’appris par la suite, de la Tribu des Santa Rosa, et je suivis ses traces par l’ancien sentier qui longeait le chemin de fer, à travers les marais salants qui s’étendent jusqu’à la vallée de Sonoma[2].

« Je découvris le campement des Santa Rosa dans l’ancienne briqueterie de Glen Ellen. Il y avait en tout dix-huit personnes. Deux d’entre elles étaient des vieillards : un nommé Jones, ex-banquier, et un certain Harrisson, usurier en retraite, qui avait pris pour femme l’ex-intendante de l’Hospice des Fous de Napa, qu’il avait rencontrée. De tous les habitants de la ville de Napa et des petites villes et villages de cette populeuse vallée, cette femme était la seule survivante[3].

« Puis venaient trois jeunes hommes : Cardiff et Hole, anciens fermiers, et Wain-Wright, un homme du commun, ancien journalier.

« Tous trois avaient, en errant, trouvé femme. Hole, un rustre illettré, était tombé sur Mistress Isadora, qui était, avec Vesta Van Warden, la plus belle femme de Californie qui eût échappé à la Peste Écarlate. C’était une cantatrice admirable, célèbre dans l’Univers entier, et elle se trouvait en tournée à San Francisco, lors qu’éclata le fléau. Elle me conta, des heures durant, ses aventures, jusqu’au moment où elle fut enfin recueillie, et sans nul doute sauvée de la mort, par Hole, dans la Forêt de Mendocino. Elle devint — et elle n’avait rien de mieux à faire — la femme de cet homme qui, sous sa rude écorce et en dépit de son ignorance, était honnête et bon.



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