Juillet empoisonné, vive les mariés ! by Élodie Delfa

Juillet empoisonné, vive les mariés ! by Élodie Delfa

Auteur:Élodie Delfa [Delfa, Élodie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier, Suspense, Romance, Littérature française
ISBN: 9782378127374
Éditeur: Alter Real Éditions
Publié: 2023-05-18T21:00:00+00:00


Chapitre 10

« Au mois de juin et de juillet, qui se marie fort mal il fait »

— On va finir par se faire descendre ! gronda Adalric.

Assise sur le siège passager du Land Rover noir qui filait sur la route en direction de Morne Étang, Perséphone frotta sa cuisse endolorie par le choc d’un geste machinal tout en jetant un coup d’œil inquiet à son binôme qui, les mains crispées sur le volant, ne décolérait pas. Elle avait du mal à le reconnaître, mais Adalric avait raison. Après s’être relevés dans le parking de l’hôpital, miraculeusement sains et saufs, ils avaient regagné le 4X4 au pas de course et à présent que le choc de l’agression était en train de retomber, les questions se bousculaient dans la tête de Perséphone et la peur étendait son manteau glacé sur les deux comparses.

— Tu es sûre que tu n’as rien de grave ? lui demanda Adalric pour la énième fois sans détacher ses yeux furieux de la route.

Elle secoua la tête.

— Juste quelques ecchymoses et une belle frayeur… Et toi, ton épaule ?

— Ça ira ! bougonna-t-il en appuyant sur l’accélérateur. J’en ai vu d’autres. Tu es consciente qu’on vient de passer à deux doigts de se faire buter ?

— Arrête de t’énerver, s’agaça-t-elle, je n’y suis pour rien !

— Tu en es sûre ?

— Précise le fond de ta pensée ! s’offusqua Perséphone.

— Il est évident que si tu n’avais pas fourré ton nez dans cette affaire…

— Eh ! le visa-t-elle d’un index accusateur. Je te signale que je n’ai fait que répondre à l’invitation de Dargent et que TU as choisi de m’accompagner à son chevet. Si tu craignais qu’il nous arrive malheur, tu pouvais me dissuader d’y aller !

— Comme si j’avais mon mot à dire, avec toi ! ironisa-t-il avec un faux rire irritant.

Perséphone pinça la bouche.

— En tout cas, je ne t’ai pas forcé à venir à l’hôpital…

— Heureusement que je suis venu ! s’insurgea-t-il.

Perséphone se rencogna dans son siège, l’air maussade. Il n’avait pas tort. Si elle s’était retrouvée seule dans ce parking, Dieu seul savait ce qu’il serait advenu.

— Je suis d’accord, marmonna-t-elle de mauvaise grâce pour faire redescendre la pression. On l’a échappé belle.

— Merci de le reconnaître ! pesta Adalric en tapant d’une main rageuse sur le volant. Dès qu’on arrive à Morne Étang, j’appelle Tesson et je lui dis tout !

— Ce n’est pas une bonne idée, plaida-t-elle en secouant la tête. Il vaut mieux passer l’attaque du parking sous silence.

Adalric tourna son visage vers elle une fraction de seconde et elle y lut une profonde incompréhension mêlée de colère.

— Tu es folle ? On a failli perdre la vie, Perséphone !

— Je crois qu’il vaut mieux garder ça pour nous pour l’instant, lui assura-t-elle, pugnace. Si l’auteur de l’attaque a cru bon de passer à l’acte, c’est que nous approchons du but. Il doit penser qu’il nous a dissuadés de poursuivre nos recherches. C’est pour ça qu’il faut continuer !

— Tu es folle, c’est une certitude ! asséna Adalric d’une voix sourde.



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