Hyperion I by Dan Simmons

Hyperion I by Dan Simmons

Auteur:Dan Simmons [Simmons, Dan]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Science-Fiction
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Le récit du soldat :

« Les amants de la guerre. »

C’est durant la bataille d’Azincourt que Fedmahn Kassad rencontra la femme qu’il allait passer le reste de sa vie à essayer de retrouver.

Par une matinée froide et humide de la fin du mois d’octobre 1415, on l’avait introduit comme archer dans l’armée du roi Henri V d’Angleterre. Les forces anglaises se trouvaient sur le sol français depuis août 1414 et battaient peu à peu en retraite depuis le 8 octobre devant des troupes françaises supérieures en nombre. Henri avait convaincu son Conseil de guerre que l’armée anglaise était capable de rejoindre Calais, où elle serait en sécurité, à marches forcées, avant les Français. Cette stratégie avait échoué. À l’aube de ce vingt-cinquième jour gris et bruineux d’octobre, sept mille Anglais, pour la plupart des archers, se massèrent face à une force de quelque vingt-huit mille hommes d’armes français sur une largeur d’un kilomètre de terrain bourbeux.

Kassad avait froid, il se sentait fatigué et malade, et il avait très peur. Avec les autres archers, il se nourrissait presque exclusivement de baies sauvages depuis huit jours que durait leur marche, et la majorité des hommes en ligne comme lui ce matin-là souffraient de diarrhée. La température ne dépassait pas douze degrés. Kassad avait vainement essayé, la nuit précédente, de trouver le sommeil à même la terre humide. Il était extrêmement impressionné par l’incroyable réalisme de l’expérience. Le Réseau Tactique Historique de l’École de Commandement Militaire d’Olympus était aussi différent par rapport aux stimsims traditionnelles que les polyholos comparés aux ferrotypes d’antan, mais les sensations physiques étaient si convaincantes, si réelles que Kassad appréhendait pour de bon d’être blessé au combat. On racontait que des élèves officiers, ayant reçu une blessure fatale dans une sim du RTH-ECMO, avaient été retirés morts de leur crèche d’immersion.

Kassad et le reste de l’archerie du flanc droit de l’armée d’Henri observaient sans rien faire les forces françaises depuis le début de la matinée lorsque des pennons s’agitèrent. L’équivalent d’un sergent du XVe siècle aboya ses ordres, et les archers, obéissant au commandement royal, marchèrent sur l’ennemi. Le front irrégulier des Anglais, qui s’étalait sur sept cents mètres d’une ligne d’arbres à l’autre, consistait en groupes d’archers comme ceux de la troupe de Kassad, mêlés à des groupes plus petits d’hommes d’armes. Les Anglais ne disposaient pas de cavalerie organisée. La plupart des chevaux que Kassad pouvait voir de son côté avaient pour cavaliers des hommes rattachés au groupe de commandement du roi, à trois cents mètres du centre, ou aux positions du duc d’York, beaucoup plus proches de l’endroit où se tenaient Kassad et les autres archers, sur le flanc droit. Ces groupes de commandement rappelaient à Kassad le QG mobile de l’état-major d’une unité terrestre de la Force, à l’exception de l’inévitable forêt d’antennes de communication, ici remplacées par des pennons et gonfalons qui pendaient au bout de leurs piques. Cible rêvée pour l’artillerie, se dit Kassad, pour se rappeler aussitôt que de telles notions militaires n’existaient pas encore.



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