Exode by Arnauld Pontier

Exode by Arnauld Pontier

Auteur:Arnauld Pontier [Pontier, Arnauld]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Science-Fiction, Extra-terrestres, Littérature française, Antarctique
Éditeur: Ex Aequo
Publié: 2023-03-30T22:00:00+00:00


Les heures défilaient, monotones, presque irréelles. Les premiers Mir revenaient au vaisseau. Ils se regroupèrent sur l’appontement, avant de se diriger vers la soute principale et de se placer les uns derrière les autres, à intervalles réguliers. Ce fut Iktomi qui énonça enfin tout haut ce que chacun pensait tout bas.

— Ça fait drôle d’en voir autant, si impeccablement alignés…

Bob approuva.

— On dirait l’armée de troopers que Dark Vador s’apprête à lancer à l’assaut de l’Ordre des Jedi.

Au fur et à mesure qu’ils se plaçaient, les Mir s’auto-désactivaient.

— Encore quarante-trois, annonça Iktomi après un interminable silence. Certains étaient encore en route vers leur objectif quand nous leur avons fait rebrousser chemin. En chargeant le flugel… le drone de les récupérer, et en accélérant les rotations, les derniers peuvent être ici dans quatre heures.

Bob fit face à un nouvel écran. Après un long crépuscule, violet, la nuit retombait. Cela faisait déjà près de vingt-quatre heures qu’ils étaient là. Les chiffres et des images défilaient sur l’holodiaz. Dans un peu plus d’un jour, ils seraient en hypoxie… et il n’y avait à bord aucune réserve annexe utilisable : ni vidoscaphe lourd en soute, ni bombonne d’inhalation, ni respirateur.

— Le traitement des premières épaves est en bonne voie, remarqua Bob. Temps corrigé pour tenter un décollage : vingt-sept heures et quarante-deux minutes.

— Il sera trop tard, dit Iktomi.

Sahale se releva de son siège. Depuis le départ de la Terre, il n’avait ni dormi, ni bu, ni mangé ; c’était quelque chose de fascinant en soi, d’effrayant. Et il allait donc mourir parce que privé d’oxygène pendant quarante-huit heures ? Il se demanda quel était le record d’apnée, sur Terre : cinq minutes ? Dix ? Avant d’être Éon, il ne devait certainement pas tenir plus d’une minute sans respirer, alors… advienne que pourra. Non, il n’avait pas peur. Et puis, il y avait cette impression, dont il ne pouvait se défaire : la certitude que l’alerte avait été donnée, qu’un vaisseau de secours était déjà en route.

— On vient, dit-il. Je sais que l’on vient nous chercher.

Le ciel, pourtant, était encore uniformément vide, à l’exception d’une minuscule bille bleutée : la Terre. Phobos et Déimos, eux, ne s’étaient pas encore montrés.



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