Des cadavres trop bavards by Baldacci David

Auteur:Baldacci, David [Baldacci, David]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Thriller
Éditeur: Michel Lafon
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

Chapitre 52

Après la tentative d’enlèvement, Caleb et Paddy s’étaient installés dans le cottage de Stone tandis qu’Annabelle déménageait ses bagages dans un hôtel situé dans un autre quartier de la ville. Elle avait téléphoné à Stone pour lui donner sa nouvelle adresse.

Tôt dans la matinée, Stone reçut un appel de Reuben, qui paraissait bouleversé.

— Milton me rend cinglé, Oliver, gémit Reuben. Il a nettoyé toute ma maison. Je ne retrouve plus rien. Même Delta Dawn a les jetons. Il refuse de rentrer à cause de ce foutu aspirateur qui marche sans arrêt pendant des heures.

Delta Dawn était le chien de Reuben, un bâtard, au demeurant.

Sa voix baissa jusqu’au murmure.

— Et tu ne me croiras pas si je te dis ce qu’il a fait dans la salle de bains. Maintenant, on se croirait dans un truc de magazine féminin. Je suis trop gêné pour aller aux toilettes.

— Je n’ai pas de place pour lui, ici, répondit Stone d’une voix lasse. La maison est pleine en ce moment, Reuben.

— Je sais, c’est pour ça que je t’appelle. J’ai pensé que Paddy pourrait venir chez moi pendant que Milton camperait chez toi. Paddy est plus mon genre de colocataire.

— Trouver le compagnon idéal n’est pas une priorité pour l’instant ; ce qui compte, c’est de rester en vie, répliqua abruptement Stone. Et moins Paddy se montre en public, mieux c’est.

Reuben poussa un long soupir.

— Bon, je suppose que je pourrai supporter M. TOC un peu plus longtemps. Mais on ferait mieux de se dépêcher d’épingler ce salopard de Bagger. Milton veut m’emmener acheter des fringues. Là, ça va être la goutte d’eau qui fera déborder le vase.

Plusieurs heures plus tard, Stone regardait Caleb sortir de la salle de bains. Il portait les mêmes vêtements que la veille.

— Caleb, quand ces hommes t’ont coincé, hier soir, t’ont-ils dit quelque chose ? lui demanda Stone.

Caleb se renfrogna.

— Oui, ils m’ont déclaré que si j’émettais le moindre son ils me tueraient. Quand je pense qu’en glissant ma clé dans la serrure la seule chose que j’espérais, c’était de boire un bon verre de sherry en relisant le début de Don Quichotte…

— Est-ce qu’ils t’ont précisé qu’ils travaillaient pour Jerry Bagger ?

— Non. En fait, ils n’ont rien dit. C’était pas utile, ils avaient une arme.

— Ont-ils mentionné le nom d’Annabelle ?

— Non, rien de ce genre. Pourquoi ?

— Ont-ils parlé d’un certain John Carr ?

— Qui est-ce ?

— Peu importe. Ont-ils prononcé ce nom ?

— Non.

Stone n’avait absolument aucun moyen de savoir si les ravisseurs étaient sur les traces d’Annabelle ou de John Carr. Peut-être sont-ils remontés jusqu’à moi grâce à Caleb, se dit Stone. Il avait déjà rendu visite à son ami à la bibliothèque. Tous avaient cru qu’il s’agissait des hommes de Bagger. Et si, en réalité, ces types faisaient partie de l’équipe qui avait éliminé les membres du Triple Six ? Celle qui avait tué Carter Gray ? S’ils étaient à ses trousses, ils avaient sans doute déjà découvert son adresse.

— Alors qu’est-ce que je fais, maintenant ? demanda Caleb en interrompant les réflexions de Stone.

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