Charity Jones, Tome 1 : À feu et à sang by Valentine Santier

Charity Jones, Tome 1 : À feu et à sang by Valentine Santier

Auteur:Valentine Santier [Santier, Valentine]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Rebelle éditions
Publié: 2024-01-26T00:00:00+00:00


CHAPITRE 27

J’arrivai à la fameuse boîte de nuit une bonne heure plus tard.

Nous avions beau être au beau milieu de la soirée, circuler en plein Rising Sun relevait du parcours du combattant. Ici, été comme hiver, les boîtes de nuit grouillaient d’étrangers. Et pour cause, les gens en quête de sensations fortes possèdent plusieurs options pour assouvir leurs désirs : une soirée déjantée à Las Vegas, un saut à l’élastique ou une nuit de folie à Bricksborrough. Personnellement, je ne choisirais pas la troisième option si je tenais à rester en vie. Ni la deuxième, d’ailleurs.

Je me dirigeai vers l’entrée et ne tardai pas à tomber sur Rey en compagnie d’Erwan.

— Alors ? m’enquis-je.

— Cinq cadavres ont été retrouvés en très mauvais état près de la sortie de secours, m’expliqua mon coéquipier.

Rey tourna les talons et je m’apprêtais à le suivre quand Erwan s’interposa devant moi.

— Je tiens à te prévenir, ce n’est pas beau à voir. Je comprendrais que tu ne veuilles pas jeter un œil aux corps, m’assura-t-il d’une voix étonnamment douce.

— Ne t’en fais pas pour moi. J’ai l’estomac bien accroché, répliquai-je d’un sourire moqueur.

Je me dirigeai vers la scène du crime, à l’arrière de la boîte de nuit et m’approchai des rubalises de sécurité d’un pas hésitant. Quand je fus assez proche pour apercevoir distinctement les cadavres, tout le sang qui affluait à mon visage et l’air présent dans mes poumons me quittèrent instantanément. Je manquai de défaillir devant le spectacle qu’offraient les corps, du moins si l’on pouvait nommer ainsi ce qui en restait.

— Mon Dieu, soufflai-je, tétanisée par l’horreur.

Les dépouilles de cinq jeunes femmes gisaient au sol, lacérées, déchiquetées, écartelées. La tête de l’une reposait à quelques mètres de sa propriétaire ; les boyaux d’une autre gisaient lamentablement sur le sol, déjà pris d’assaut par mouches et autres insectes nécrophages qui semblaient se délecter de ce joyeux festin. Les murs étaient tapissés de sang. Et c’était sans parler de l’odeur, abjecte, rance, intenable. On se serait cru en plein remake de Jack l’Éventreur. Nauséeuse, je reculai d’un pas et plaquai ma main contre mes lèvres. Je sentis mon estomac faire un looping. Une chance que j’avais le ventre vide, à quelques cuillères de glace près.

Comment pouvait-on faire preuve d’une telle cruauté ? Je levai la tête, comme si j’attendais une révélation divine de notre Seigneur. Le vieux barbu se manifesta sous la forme d’un clignotement rouge : une caméra de vidéosurveillance. Une lueur d’espoir me parcourut tout le corps, j’en aurais sauté de joie si je n'avais pas été aussi bouleversée par le paysage d’horreur qui se dressait devant moi.

— Allez, viens, murmura Erwan en m’attirant à l’intérieur.

D’une démarche chancelante, je pénétrai dans le bâtiment, vide. Il y régnait un silence morbide et pesant. Je m’avançai jusqu’à la table la plus proche où je m’affalai sur une chaise sans ménagement. Je me pris la tête entre les mains en poussant une profonde plainte. Erwan m’apporta un verre d’eau que je vidai d’une traite.

— À



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