Grand calme by Blunt Giles

Grand calme by Blunt Giles

Auteur:Blunt, Giles [Blunt, Giles]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Suspense
Éditeur: Sonatine
Publié: 2021-03-18T18:01:26+00:00


Il y avait des casiers dans les toilettes du deuxième.

« Tout ce que je peux mettre là-dedans c’est mon sac, dit Heidi. Et qu’est-ce que je fais ensuite si je vais au troisième : je mets le reste de mes affaires dans un autre casier ?

– Sinon tu peux repasser le chercher et le prendre avec toi.

– J’ai besoin d’un autre verre. »

Le bar était circulaire et entouré d’une série d’alcôves avec de longs canapés bas et de petites tables. Des couples s’y caressaient, dont un homme et une femme qui ne portaient qu’un jean. La lumière était basse et flatteuse, la musique, une pulsation ambiguë, comme si le bâtiment entier était une sorte de moteur.

Pas de tabourets de bar. Heidi et Delorme partageaient une alcôve.

« Tu es canon, dit Heidi. Je suis sûre que tu te fais tout le temps draguer au boulot.

– Pas vraiment. C’est toujours pareil : celui que tu veux n’est pas intéressé et ceux dont tu te fiches ne veulent pas te lâcher.

– Ah, si je connais ça… » Heidi leva son verre sans rien ajouter.

Un couple approcha depuis le bar. La femme avait des cheveux blonds parfaitement lisses coupés au bol. L’homme avait l’air plus jeune, peut-être trente-cinq ans, et plus nerveux.

« On peut se joindre à vous ?

– Bien sûr, répondit Heidi, il y a plein de place. »

La femme s’assit à côté de Delorme, l’homme de l’autre côté de Heidi.

« Mon mari pense qu’il aimerait me voir tripoter une autre femme, dit la femme à Delorme.

– Voilà qui est surprenant, répondit-elle.

– Je pense que ce qu’il veut dire en réalité, c’est qu’il aimerait coucher avec plusieurs femmes en même temps.

– Non, non, intervint-il, je n’ai pas forcément besoin de participer. »

Heidi se pencha vers Delorme un peu trop brusquement, son nez froid touchant le cou de celle-ci avant qu’elle se redresse. Elle lui murmura à l’oreille : « Il est plutôt mignon, tu trouves pas ?

– Je pense que je vais me réserver pour le troisième étage, à supposer que j’ose y aller.

– Je m’appelle Janey et lui c’est Ron. On n’est jamais montés là-haut », dit la femme. Elle avait un large front et des pommettes autoritaires, le genre de physique que l’on verrait pour un rôle de juge ou de sénatrice. Pas une tête à s’appeler Janey. « On pourrait peut-être s’y aventurer ensemble, à supposer, comme tu le dis, que nous osions y aller. »



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