Aphorismes by Wilde Oscar

Aphorismes by Wilde Oscar

Auteur:Wilde, Oscar [Wilde, Oscar]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature Irlandaise, Classique
Éditeur: Petite bibliothèque virtuelle entre amis
Publié: 0100-12-31T23:00:00+00:00


La vérité des masques

« Il ne faut regarder ni les choses ni les personnes. Il ne faut regarder que dans les miroirs. Car les miroirs ne nous montrent que des masques. » (Un des derniers aphorismes d'Oscar Wilde, écrit en français.)

Hugo von Hofmannsthal, dans un essai sur Oscar Wilde, fit remarquer que « le destin de cet homme aura été de porter successivement trois masques : Oscar Wilde, C.3.3. et Sebastian Melmoth ». Le premier masque était celui que lui avaient donné ses parents (Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde) ; le deuxième était le numéro de la cellule qui lui avait été attribuée à la prison de Reading; il avait lui-même choisi son troisième masque, celui des dernières années de sa vie, après sa libération. C'est ce masque qui apparaît comme titre sur la couverture de l'édition originale du recueil d'aphorismes traduit en partie ici : Sebastian Melmoth.

Au printemps 1877, lors d'un voyage en Italie, Oscar Wilde s'arrêta à Gênes, et fut bouleversé par le Saint Sébastien de Guido Reni; quelques semaines plus tard, après s'être recueilli sur la tombe de Keats à Rome, il écrivit : « La vision du Saint Sébastien de Guido, tel que je l'avais vu à Gênes, me revint, un magnifique garçon aux boucles brunes et épaisses, aux lèvres rouges, attaché à un arbre par ses sinistres ennemis ; bien que transpercé de flèches, il lève des yeux pleins de passion divine en direction de la Beauté éternelle du Paradis qui s'ouvre à lui. » Toute sa vie il s'est souvenu du Saint Sébastien. Quant à Melmoth, c'est le nom du personnage solitaire, mystérieux et satanique rejeté par tous, le héros de Melmoth ou l'homme errant, roman célèbre de son grand-oncle, le révérend Charles Maturin.

Les aphorismes traduits ici ont été publiés en 1904, quatre ans après la mort de leur auteur, par Arthur L. Humphreys, qui s'appuyait sur un recueil « analogue » qu'il avait lui-même publié en 1895 sous le titre Oscariana : Epigrams. Une lettre de Wilde à Humphreys (novembre 1894) nous apprend que « le livre [Oscariana], dans son état actuel, est tellement mauvais, tellement décevant, que je suis en train d'écrire une nouvelle série d'aphorismes et que je vais devoir changer une grande partie du texte. Les pièces de théâtre, tout particulièrement, sont mal représentées. De longs passages sont cités là où un aphorisme aurait suffi. Ce livre, s'il est bien fait, devrait être quelque chose de magnifique [...]. Mais le faire correctement demande du temps, et je suis très occupé, j'ai tant de choses à faire; j'y travaille cependant un peu tous les matins. [...] Après la publication de L'OEillet vert., ce livre, du "vrai Oscar Wilde", devrait être très raffiné et distingué. »

Le recueil de 1904 s'intitulait simplement Sebastian Melmoth, Oscar Wilde n'étant mentionné qu'entre crochets. En 1894, Oscar Wilde travaillait donc sur le recueil, et s'il n'a pas pu en terminer la révision, c'est sans doute parce qu'en avril 1895 il était en prison. Le livre a été



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