Univers 1985 by Collectif

Univers 1985 by Collectif

Auteur:Collectif [Collectif]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai lu
Publié: 2011-08-07T04:00:00+00:00


Quelque cinquante minutes plus tard, je garais la Jaguar dans notre allée. La Renault n’était pas là ; Silver s’était certainement rendue à Thornton, trois (ou six) kilomètres plus bas, pour acheter des semences de choux. Mais semait-on les choux ?

Et il ne s’était absolument rien passé. Mis à part le fait qu’il nous avait fallu deux fois plus de temps que d’habitude pour effectuer le trajet.

J’ai dit :

— Entrez donc prendre un verre. Je veux voir ce que Sarah a fait à la pelouse.

— Heureusement que quelqu’un a la tête sur les épaules, dans ta famille, m’a lancé Maggie. Oh, à propos, Alan, te rends-tu compte que tu vas devoir refaire tout le chemin avec nous ?

— Quoi ?

— Pour récupérer ta voiture.

Oh non, tout mais pas ça ! J’ai rétorqué :

— Tant mieux, il se passera peut-être quelque chose au retour !

Et elle s’est contentée de rire.

Nous sommes entrés dans la maison et je leur ai demandé de se servir à boire pendant que j’allais à la cuisine.

La pelouse que nous avions fait installer à grands frais quelques années plus tôt avait été scalpée ; il y avait maintenant une bande de terre d’un mètre sur dix, et la bêche était encore plantée dans le sol. Les mottes de gazon avaient été tout bonnement entassées sur le patio.

Combien de temps avait-elle mis ? Une demi-heure ? En tout cas moins d’une heure. Après quoi Silver avait décrété que je n’avais qu’à achever le travail moi-même. Ou alors, craignant une ruée sur les semences, elle s’était empressée d’aller à Thornton.

Il y avait de cela des heures. Bien avant le déjeuner. Et il était maintenant trois heures et demie.

Je me suis précipité au salon où le gin commençait à couler dans les verres.

— Tu as des glaçons, Alan ?

— Au frigo. J’ai un coup de fil à donner…

J’ai trouvé le numéro du magasin de Thornton dans le calepin rouge près du téléphone ; je reconnaissais l’écriture appliquée de Silver.

Et Mme Machin m’a confirmé que Silver était venue lui acheter des sachets de graines – vers dix heures du matin. Elle était aussitôt repartie vers Ferrier Malvis.

Trois kilomètres (ou six) à parcourir. Et cinq heures s’étaient écoulées.

Je me suis retourné vers les autres.

— Ma femme est introuvable. Silver a disparu. Elle a trouvé une des sorties.



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