Louis XIII by Unknown

Louis XIII by Unknown

Auteur:Unknown
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Pygmalion
Publié: 2013-01-29T05:00:00+00:00


IV

Le duel de Montmorency

La crise de 1626 eut un effet diamétralement contraire à celui qu'escomptaient les ennemis de Richelieu : dévots enragés de fanatisme ligueur, grands seigneurs toujours prêts à braver le pouvoir, coterie de la Chevreuse en laquelle se rangeaient Anne d'Autriche et le frère du roi. Qu'avaient-ils voulu ? Anéantir l'influence du cardinal ? Ils la raffermirent. Ils donnèrent même un style nouveau aux rapports entre Louis XIII et son serviteur. Désormais, leur collaboration se fit plus étroite, car elle se fondait sur une estime réciproque. Louis XIII appréciait encore davantage le loyalisme sans faille et les qualités exceptionnelles du cardinal. Et celui-ci comprenait mieux le caractère du roi ; il aimait en lui le courage et la volonté. L'un et l'autre, ils s'étaient découvert un objectif commun : la grandeur du royaume, et, pour y parvenir, ils étaient prêts aux mêmes sacrifices. Ils s'attelèrent donc à la même charrue, comme deux bœufs de labour et leur joug, c'était l'État.

En juin 1626, lorsque Richelieu, malade, accablé par les calomnies de toute sorte, menacé dans son existence, avait offert sa démission, il reçut cette réponse :

« Mon cousin, j'ai vu toutes les raisons qui vous font désirer votre repos, que je désire avec votre santé plus que vous, pourvu que vous le trouviez dans le soin et la conduite principale de mes affaires.

» Tout, grâce à Dieu, y a bien succédé depuis que vous y êtes ; j'ai toute confiance en vous, et il est vrai que je n'ai jamais trouvé personne qui me servît à mon gré comme vous. C'est ce qui me fait désirer et vous prier de ne point vous retirer, car mes affaires iraient mal.

» Je veux bien vous soulager de tout ce qui se pourra, et vous décharger de toutes visites, et je vous permets d'aller prendre du relâche de fois à autre, vous aimant autant absent que présent. Je sais bien que vous ne laissez pas de songer à mes affaires.

» Je vous prie de n'appréhender point les calomnies ; l'on ne s'en saurait garantir à ma cour. Je connais bien les esprits, et je vous ai toujours averti de ceux qui vous portaient envie, et je ne connaîtrai jamais qu'aucun ait quelque pensée contre vous que je ne vous le dise. Je vois bien que vous méprisez tout pour mon service, Monsieur, et beaucoup de Grands vous en veulent à mon occasion ; mais assurez-vous que je vous protégerai contre qui ce soit, et que je ne vous abandonnerai jamais. La reine ma mère vous en promet autant.

» Il y a longtemps que je vous ai dit qu'il fallait fortifier mon conseil ; c'est vous qui avez toujours reculé de peur des changements, mais il n'est plus temps de s'amuser à ce qu'on dira ; c'est assez que c'est moi qui le veux. Au reste, si ceux que j'y mettrai n'ont habitude avec vous, ils ne suivent pas vos avis, principalement vous étant quelque fois absent, à cause de vos indispositions.

» Ne



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