L'histoire noire de l'Église by Jacques Braibant et Alain Leclercq

L'histoire noire de l'Église by Jacques Braibant et Alain Leclercq

Auteur:Jacques Braibant et Alain Leclercq [Leclercq, Jacques Braibant et Alain]
La langue: eng
Format: epub
Tags: pouvoir, débauche, scandale, Eglise, meurtres, Histoire, Dieu, sexe, pape
Éditeur: Editions Jourdan
Publié: 2017-06-14T22:00:00+00:00


La Réforme et les guerres de religion

À la mort d’Alexandre VI, l’Église est dans un triste état. Son successeur direct est un de ces papes éphémères que l’on trouve à tous les tournants majeurs de l’institution chrétienne. Pie III va régner 26 jours et quittera notre vallée de larmes à la suite d’un fort opportun accès de goutte...

Lui succède Jules II (1503-1513), lequel ronge son frein depuis des années, lui qui s’estime toujours avoir été dépossédé du trône de saint Pierre par Rodrigo Borgia. Avec raison, comme on a pu s’en rendre compte plus haut. Le cardinal della Rovere est un homme de son temps, puisqu’il a reconnu trois filles et est atteint de la syphilis.

Élu à l’âge de soixante ans, ce sera un pape soldat, qui passera le plus clair de son temps à guerroyer pour agrandir les domaines pontificaux. Il se battra contre César Borgia, dont il s’emparera des territoires. Il va également poser la première pierre de la basilique Saint-Pierre que nous connaissons aujourd’hui. Grand protecteur des arts, c’est lui qui va commander à Michel Ange les fresques de la chapelle Sixtine. La guerre et une construction pharaonique, cela coûte fort cher. Il va faire appel au trafic des indulgences, mais sur une échelle inconnue jusqu’alors.

À sa mort, le conclave élit Léon X, fils du duc de Florence Laurent le Magnifique. Habitué à un luxe débridé depuis sa naissance, il donne des fêtes fastueuses au Vatican, et est un protecteur éclairé des arts, à l’instar des membres de sa famille.

Esthète plus que théologien, ce richissime prélat fut un des principaux mécènes de Rome. Il lui fallait cependant beaucoup d’argent, qui lui fut procuré par la vente d’indulgences et de dispenses de toutes sortes, mais à échelle industrielle, notamment en ce qui concernait les interdits alimentaires. Fils de banquier, il organisa la récolte de fonds en nommant dans chaque pays un prêtre chargé de distribuer les faveurs pontificales et de collecter les montants en espèces sonnantes et trébuchantes.

C’est à lui que le théologien anglais John Bale (1495-1563) prêta cette réponse, qu’il aurait faite au cardinal Bembo qui le questionnait sur la Bible : « Quantum nobis nostrique ea de Christo fabula profuerit, satis est ombibus seculis notum » ; ce qui traduit en français donne « On sait de temps immémoriaux combien cette fable du Christ nous fut profitable ». Cette déclaration apocryphe est à prendre avec les précautions d’usage, surtout si l’on sait que celui qui la rapporte embrassa la Réforme. Mais comme disent les Italiens, « Si non è vero, è bene trovato »

C’est malheureusement ce prélat douteux qui est aux commandes de l’Église quand, en 1517, un certain Martin Luther, moine augustin de son état, rédige sa Martin Lutheri disputatio pro declaratione virtutis indulgentarium, (Dispute sur la puissance des indulgences), destinée à une de ces innombrables discussions théologiques fort en usage à l’époque. Qu’il ait placardé on non ce pamphlet sur la porte de l’église de Wittemberg est de peu d’importance, mais ce texte connaît rapidement un immense succès.



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