Les Rois fous de l'Histoire by COLLECTIF

Les Rois fous de l'Histoire by COLLECTIF

Auteur:COLLECTIF
La langue: fra
Format: epub
Tags: Actualités, Reportages
Éditeur: First
Publié: 2019-12-24T05:32:11+00:00


Le roi fermier

Georges III est pourtant né sous de bons auspices. Premier roi de la très germanique Maison de Hanovre à être né sur le sol britannique, il fut le premier à adopter l’anglais comme langue principale, là où son grand-père avait besoin d’un interprète pour s’adresser à ses sujets !

Lorsqu’il monte sur le trône, en 1760, le peuple britannique est en liesse et attend beaucoup de lui : la fin d’une guerre ruineuse avec la France et l’Autriche, l’essor du commerce maritime et la mise au pas des colonies américaines. Dans les premiers temps de son règne, George III connaît une extraordinaire popularité. La presse le pare de toutes les vertus : « Sa Majesté se lève à 5 heures du matin et allume elle-même sa bougie à la veilleuse qui brûle toute la nuit dans sa chambre. Le roi s’habille lui-même […]. À 6 heures, il va à la chapelle où il dit ses prières du matin de la façon la plus édifiante. […] Il monte à cheval pendant deux ou trois heures pour prendre de l’exercice et l’air pur ; ensuite, il lit un livre religieux ou un traité de morale jusqu’à l’heure où ses ministres viennent le consulter sur les affaires de la nation. Pour le souper, il prend une croûte de pain et un verre d’eau. »

Voilà qui fleure bon l’encens de l’éloge officiel ; il y a cependant du vrai dans ces propos. Profondément pieux, George III a des goûts très simples, il est particulièrement frugal et sobre. Économe, il réduit son train de vie au minimum et s’attelle à mettre fin aux gaspillages de tous ordres. Par souci d’économie, il fait interdire le chauffage des serres de Kew, laissant ainsi mourir tous les orangers qui faisaient la joie des promeneurs. George considère que tout le monde doit faire comme lui et savoir se contenter de peu. Surveillant très étroitement ses comptes, il n’augmente quasiment jamais ses domestiques et décide également de supprimer les pourboires.

S’il a des oursins dans les poches, il traite cependant ses gens avec bonté, parle volontiers avec eux et ne s’offusque jamais des libertés de langage qu’ils prennent avec lui. Bien souvent, il se promène incognito et, lors de ses longues promenades à la campagne, entre à l’improviste dans une chaumière, s’installe sans façon au foyer, bavarde avec ses occupants et laisse quelques pièces en partant. Il fait installer dans le parc de Windsor un moulin où les paysans les plus pauvres peuvent faire moudre leur grain gratuitement.

Passionné d’agriculture, au point d’adresser des articles sous pseudonyme aux Annales de l’agriculture, il est capable d’interrompre sa promenade à cheval s’il aperçoit un beau cochon dans un enclos. Un jour, au cours du discours du Trône, alors que la guerre fait rage en Amérique, il entretient longuement le Parlement de son inquiétude au sujet de la maladie des bêtes à cornes : un incident qui lui vaudra le surnom de Farmer George.

Avec des goûts aussi rustiques, George III est évidemment plus heureux



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