Le Grand Cirque by Clostermann

Le Grand Cirque by Clostermann

Auteur:Clostermann [Clostermann]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Historique
Publié: 1976-09-05T22:00:00+00:00


Une nouvelle phase de la guerre aérienne

Le Hawker Tempest V, avec son formidable moteur Napier « Sabre » de 24 cylindres en H, était le chasseur le plus moderne, non seulement de la R. A. F., mais encore de toutes les forces alliées.

Sydney Camm, ingénieur en chef de Hawker – déjà dessinateur du fameux Hurricane – avait pris son dernier-né, le Typhoon, qui était un avion d’assaut, gros porteur, solide, massif, au profil d’aile épais et sustentateur, et, après six mois de travail, l’avait transformé en Tempest.

Fuselage prolongé de plus d’un mètre pour y emmagasiner quatre cents litres d’essence supplémentaires. Garde du train d’atterrissage augmentée, pour permettre l’emploi d’une énorme hélice quadri-pale de quatre mètres de diamètre. Pour accroître la stabilité au sol, écartement de près de cinq mètres des fines jambes oléo-pneumatiques ; des pneus spéciaux, de très petite taille – car ils devaient s’escamoter dans les ailes – furent étudiés par Dunlop. Les ailes elliptiques du Tempest étaient en effet si fines qu’il avait même fallu construire des canons spéciaux (Hispano type V) pour les y loger.

Poste de pilotage reculé pour améliorer la visibilité vers le bas, et cockpit réduit au strict minimum – une bulle de plastique transparent posée sur le profilé parfait de la carlingue…

La surface du plan fixe de direction avait été presque doublée pour assurer une impeccable stabilité dans les survitesses, et un jeu de volets d’intrados, courant sur presque toute la longueur du bord de fuite, avait été étudié pour donner le maximum de sécurité à l’atterrissage, qui se faisait cependant à une vitesse de près de trois cents kilomètres à l’heure.

Rien ne fut ménagé pour assurer au Tempest les performances maxima à basse et moyenne altitude. Des réservoirs supplémentaires spéciaux furent même dessinés avec amour, avec des raccordements en perspex, pour accrocher sous les ailes. Le rivetage, les interactions, le polissage des surfaces furent soignés à un point inimaginable.

Il en résulta un engin de guerre aérienne magnifique.

Racé, malgré son gros radiateur qui lui donnait une personnalité rageuse et volontaire, le Tempest était d’une finesse étonnante. Très lourd, avec ses sept tonnes de poids en charge, il disposait, grâce aux 2 850 CV de son moteur, d’un excédent de puissance considérable, et son accélération était phénoménale.

Le pilotage en était évidemment très « pointu », mais les performances le compensaient bien :

A mille mètres, troisième économique à un tiers de la puissance (c’est-à-dire 950 CV) avec deux réservoirs supplémentaires de 250 litres chacun : 540 kilomètres à l’heure au badin, soit une vitesse réelle de près de 580 km/h.

En croisière rapide, à demi-puissance (1 425 CV), sans réservoirs supplémentaires : 640 kilomètres à l’heure au badin, soit une vitesse réelle de 690 km/h.

Vitesse maxima en palier, à treize livres de boost à l’admission et 3 850 tours : 735 à 745 kilomètres à l’heure au badin, soit une vitesse réelle de 760 environ.

Aux deux altitudes de rétablissement, soit 5 000 et 2 000 mètres on frisait le 800 kilomètres à l’heure.

En surpuissance – emergency



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