La campagne de Pologne 1 by Histoire

La campagne de Pologne 1 by Histoire

Auteur:Histoire [Histoire]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2013-08-13T22:00:00+00:00


La bataille de Mohrungen (25 janvier 1807)

Appliquant ses ordres, le prince de Pontecorvo avait installé son quartier général à Preuss-Holland, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Liebstadt. La division Dupont avait été envoyée à Elbing pour s’emparer de la ville afin d’isoler totalement Danzig. La cavalerie légère de Tilly couvrait cette opération. La division Drouet, établie entre Christburg et Saalfeldt, formait le centre du 1er corps. À sa droite, les régiments de Rivaud étaient cantonnés entre Liebemühl et Osterode. Enfin, la division de dragons de Sahuc devait assurer le lien avec le 6e corps entre Hohenstein et Allenstein. Le mouvement des Russes, le 23 janvier, ne laissait plus de doute sur leur intention. En restant sur ses positions, le 1er corps risquait d’être coupé en deux. Il était urgent de se replier vers Osterode pour s’y concentrer et manœuvrer avec Ney. Inquiet par la tournure prise par les événements, Bernadotte jugea nécessaire de rappeler à Ney la nécessité de collaborer.

« Il est nécessaire que nos deux corps soient toujours assez rapprochés pour se soutenir au besoin et pour que l’ennemi ne puisse se mettre entre nous, ce qui serait très préjudiciable à l’intérêt général de l’armée (127). »

Bernadotte doutait-il de la volonté de Ney de coopérer ?

En attendant, il ordonna à Drouet et à Rivaud de se concentrer entre Mohrungen, Liebemühl et Osterode afin d’y attendre la division de Dupont, toujours protégée par Tilly. Pour rejoindre les deux autres divisions, Dupont devait parcourir cinquante kilomètres en exposant son flanc gauche à l’ennemi. La nouvelle de la prise de Liebstadt était une catastrophe pour lui car l’ennemi n’était plus qu’à quinze kilomètres de Mohrungen. En s’emparant de cette localité, il couperait la route à la 1re division. Bernadotte ne se faisait plus guère d’illusions, il allait falloir se frayer un chemin à coups de canons. Dans la nuit du 24 au 25 janvier, il avertit Dupont :

« Marchez au plus vite, mon cher général, et marchez forcé. Il y a eu une affaire à Liebstadt. Ce poste a été emporté et nous avons beaucoup souffert (128). »

À Osterode, le chef d’état-major du 1er corps était tout aussi inquiet. Le général Maison était décidé à concentrer les 2e et 3e divisions à Liebemühl afin d’être en position pour porter secours à Dupont mais, pour cela, il devait abandonner Osterode. Le soutien du 6e corps lui était indispensable afin d’empêcher l’ennemi de s’emparer de cette ville et séparer ainsi les deux corps. Le matin du 25 janvier, il écrivit à Ney pour lui demander son aide :

« Le mouvement de l’ennemi étant tout à fait prononcé sur Danzig, c’est à vous, Monsieur le Maréchal, à juger ce qu’il convient de faire pour nous soutenir. J’attends avec impatience des nouvelles du prince et ses ordres. J’attendrais avec la même anxiété votre détermination (129). »

À Hohenstein, à trente kilomètres à l’ouest d’Osterode, Ney devait repenser aux premières semaines de janvier. Qu’avait fait Bernadotte pour le défendre auprès de l’Empereur ? Rien ! Au contraire, il n’avait cessé de le désavouer et de le rappeler à l’ordre.



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