Gabriel 2025 (French Edition) by Unknown

Auteur:Unknown
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: WhitePearl-éditions
Publié: 2016-05-10T22:00:00+00:00

Chapitre 7 Résistance

« La guerre est l’acte par lequel un peuple résiste à l’injustice au prix de son sang. »

Henry Lacordaire

Plusieurs semaines s’étaient écoulées et le souvenir, macabre et dramatique, des sept attentats simultanés étaient encore présent dans l’esprit des Français. Les victimes avaient été innombrables et l’on pouvait voir s’afficher désormais, sur le moindre support, des avis de recherches concernant des personnes susceptibles de s’être trouvées sur les lieux des tragédies. Les familles, par dépit, n’ayant eu que peu ou pas de communiqué des autorités en place, essayaient de faire au mieux. Comme si l’espoir, éternelle utopie, calmait leur peine en ces pénibles moments. Il y avait, tantôt des photos, avec une simple légende manuscrite en pied de page. Ou bien encore, de grandes feuilles, mises grossièrement côte à côte, et indiquant un descriptif complet du proche recherché. Quelques groupes de soutiens s’étaient également formés. Ceux-ci tentaient, non sans peine, de redonner quelques souffles de vie à des familles à présent détruites et dans le déni le plus total.

Comme toute réponse à ces terribles événements, l’armée n’avait que très peu renforcé ses effectifs sur place. Omniprésent au quotidien, certains se demandaient même comment des terroristes, aussi bien entrainés soient-ils, avaient réussi à détruire sept monuments de France, dont l’Élysée. Sans pour autant avoir été dérangé de quelques manières que ce soit. Les communiqués avaient été aussi brefs que coutumiers. Comme pour tous les attentats, la revendication avait été des plus floue et des plus sommaire. Ils insistaient néanmoins sur la provenance de l’ennemi. C’était, à n’en point douter, un pays d’Europe de l’Est qui était à l’origine des horreurs commises. Mais personne ne parvenait à saisir ni la provenance exacte, ni même encore l’identité des responsables des ces actes barbares.

Certains rares intellectuels, qui étaient restés en France par patriotisme, avaient essayé de faire la lumière sur cette pénombre politique. Mais le gouvernement était tout puissant. Et la peur, mêlée de menaces et autres sanctions exemplaires, avait tôt fait d’étouffer ces frères d’armes pour qui la gangrène, qui s’était propagée sur la nation, se devait d’être anéantie dès que possible. William et Marie, eux, ne savaient plus quoi penser de toute cette terreur. Ils restaient cloîtrés dans leur hangar à avion, sortant uniquement pour se ravitailler. Comme l’exigeait le couvre-feu qui avait été instauré le jour de la destruction des édifices. Ils tournaient en rond, ressassant inlassablement les événements passés. Ils n’allaient même plus travailler. Le couvent, qui pourtant aurait eu grand besoin d’âmes charitables, avait en effet formellement interdit aux jeunes gens de leur prêter main-forte, et ce, sans donner la moindre explication cohérente. C’était pour leur sécurité, leur avait-on dit. Une manière détournée s'il en est, de protéger des jeunes, qui, sans cela, pourraient être enrôlés à tout moment d’office dans l’armée. Et ce pour des raisons que seule cette obscure institution était à même de créer.

Le hangar était d’une propreté immaculée. Car si les jeunes gens avaient beaucoup de temps à perdre à présent, ils manquaient, en revanche, cruellement d’occupations.

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