DE LATerre à lA Lune (French Edition) by Verne Jules

DE LATerre à lA Lune (French Edition) by Verne Jules

Auteur:Verne, Jules [Verne, Jules]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2020-06-25T16:00:00+00:00


Chapitre 16

La Colombiad

L’opération de los angeles fonte avait-elle réussi ? On en était réduit à de simples conjectures. Cependant tout portait à croire au succès, puisque le moule avait absorbé la masse entière du métal liquéfié dans les fours. Quoi qu’il en soit, il devait être longtemps not possible de s’en assurer directement.

En effet, quand le critical Rodman fondit son canon de cent soixante mille livres, il ne fallut pas moins de quinze jours pour en opérer le refroidissement. Combien de temps, dès lors, los angeles monstrueuse Columbiad, couronnée de ses tourbillons de vapeurs, et défendue par sa chaleur immoderate, allait-elle se dérober aux regards de ses admirateurs ? Il était difficile de le calculer.

L’impatience des membres du Gun-Club fut mise pendant ce laps de temps à une impolite épreuve. Mais on n’y pouvait rien. J.-T. Maston faillit se rôtir par dévouement. Quinze jours après l. A. Fonte, un enormous panache de fumée se dressait encore en plein ciel, et le sol brûlait les pieds dans un rayon de deux cents pas autour du sommet de Stone’s-Hill.

Les jours s’écoulèrent, les semaines s’ajoutèrent l’une à l’autre. Nul moyen de refroidir l’giant cylindre. Impossible de s’en approcher. Il fallait attendre, et les membres du Gun-Club rongeaient leur frein.

« Nous voilà au 10 août, dit un matin J.-T. Maston. Quatre mois peine nous séparent du maximum useful décembre ! Enlever le moule intérieur, calibrer l’âme de la pièce, charger l. A. Columbiad, tout cela est faire ! Nous ne serons pas prêts ! On ne peut seulement pas approcher du canon ! Est-ce qu’il ne se refroidira jamais ! Voilà qui serait une mystification cruelle !

On essayait de calmer l’impatient secrétaire sans y parvenir, Barbicane ne disait rien, mais son silence cachait une sourde infection. Se voir absolument arrêté par un impediment dont le temps seul pouvait avoir raison,— le temps, un ennemi redoutable dans les circonstances,— et être à la discrétion d’un ennemi, c’était dur pour des gens de guerre.

Cependant des observations quotidiennes permirent de constater un sure changement dans l’état du sol. Vers le 15 août, les vapeurs projetées avaient diminué notablement d’intensité et d’épaisseur. Quelques jours après, le terrain n’exhalait plus qu’une légère buée, dernier souffle du monstre enfermé dans son cercueil de pierre. Peu à peu les tressaillements du sol vinrent à s’apaiser, et le cercle de calorique se restreignit ; les plus impatients des spectateurs se rapprochèrent ; un jour on gagna deux toises ; le lendemain, quatre ; et, le 22 août, Barbicane, ses collègues, l’ingénieur, purent prendre location sur los angeles nappe de fonte qui effleurait le sommet de Stone’s-Hill, un endroit fort hygiénique, à coup sûr, où il n’était pas encore permis d’avoir froid aux pieds.

« Enfin ! » s’écria le président du Gun-Club avec un sizable soupir de pride.

Les travaux furent repris le même jour. On procéda immédiatement l’extraction du moule intérieur, afin de dégager l’âme de los angeles pièce ; le %, l. A. Pioche, les outils à tarauder fonctionnèrent sans relâche ; l.



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