20000 lieues sous les mers by Jules Verne

20000 lieues sous les mers by Jules Verne

Auteur:Jules Verne [Verne, Jules]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Novels, Science Fiction, Adventure
Éditeur: Feedbooks (http://www.feedbooks.com)
Publié: 1871-01-20T05:00:00+00:00


Chapitre 3

Une perle de dix millions

La nuit arriva. Je me couchai. Je dormis assez mal. Les squales jouèrent un rôle important dans mes rêves, et je trouvai très juste et très injuste à la fois cette étymologie qui fait venir le mot requin du mot « requiem ».

Le lendemain, à quatre heures du matin, je fus réveillé par le stewart que le capitaine Nemo avait spécialement mis à mon service. Je me levai rapidement, je m’habillai et je passai dans le salon.

Le capitaine Nemo m’y attendait.

« Monsieur Aronnax, me dit-il, êtes-vous prêt à partir ?

— Je suis prêt.

— Veuillez me suivre.

— Et mes compagnons, capitaine ?

— Ils sont prévenus et nous attendent.

— N’allons-nous pas revêtir nos scaphandres ? demandai-je.

— Pas encore. Je n’ai pas laissé le Nautilus approcher de trop près cette côte, et nous sommes assez au large du banc de Manaar ; mais j’ai fait parer le canot qui nous conduira au point précis de débarquement et nous épargnera un assez long trajet. Il emporte nos appareils de plongeurs, que nous revêtirons au moment où commencera cette exploration sous-marine. »

Le capitaine Nemo me conduisit vers l’escalier central, dont les marches aboutissaient à la plate-forme. Ned et Conseil se trouvaient là, enchantés de la « partie de plaisir « qui se préparait. Cinq matelots du Nautilus, les avirons armés, nous attendaient dans le canot qui avait été bossé contre le bord.

La nuit était encore obscure. Des plaques de nuages couvraient le ciel et ne laissaient apercevoir que de rares étoiles. Je portai mes yeux du côté de la terre, mais je ne vis qu’une ligne trouble qui fermait les trois quarts de l’horizon du sud-ouest au nord-ouest. Le Nautilus, ayant remonté pendant la nuit la côte occidentale de Ceylan, se trouvait à l’ouest de la baie, ou plutôt de ce golfe formé par cette terre et l’île de Manaar. Là, sous les sombres eaux, s’étendait le banc de pintadines, inépuisable champ de perles dont la longueur dépasse vingt milles.

Le capitaine Nemo, Conseil, Ned Land et moi. nous prîmes place à l’arrière du canot. Le patron de l’embarcation se mit à la barre ; ses quatre compagnons appuyèrent sur leurs avirons ; la bosse fut larguée et nous débordâmes.

Le canot se dirigea vers le sud. Ses nageurs ne se pressaient pas. J’observai que leurs coups d’aviron, vigoureusement engagés sous l’eau, ne se succédaient que de dix secondes en dix secondes, suivant la méthode généralement usitée dans les marines de guerre. Tandis que l’embarcation courait sur son erre, les gouttelettes liquides frappaient en crépitant le fond noir des flots comme des bavures de plomb fondu. Une petite houle, venue du large, imprimait au canot un léger roulis, et quelques crêtes de lames clapotaient à son avant.

Nous étions silencieux. A quoi songeait le capitaine Nemo ? Peut-être à cette terre dont il s’approchait. et qu’il trouvait trop près de lui, contrairement a l’opinion du Canadien, auquel elle semblait encore trop éloignée. Quant à Conseil, il était là en simple curieux.

Vers cinq heures



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