Privé de paradis by Neill Graham

Privé de paradis by Neill Graham

Auteur:Neill Graham [Graham, Neill]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature anglaise, Policier
Google: ykovQwAACAAJ
Éditeur: Gallimard - Série Noire
Publié: 1969-03-14T23:00:00+00:00


XVII

Je roulai pendant un quart d’heure dans la Triumph de Jane, pour l’avoir bien en main. Après quoi, je gagnai une cabine téléphonique située dans un quartier résidentiel de la ville et j’appelai Greenling, à son usine.

— Solo, dis-je.

— Ça me fait plaisir de t’entendre, répondit Greenling. J’étais inquiet, mon vieux. Tu devais me téléphoner hier soir.

— J’ai été occupé. Ça commence à bouger de mon côté. Tu sais qui j’ai vu ?

Je racontai à Greenling mes faits et gestes de la soirée précédente.

— Prinn, dit Greenling. Je me demandais… Le coup est un peu violent, non ?

— Ça a quand même failli réussir.

— Quand le coup est violent ça marche toujours, remarqua Greenling. Les subtilités, ça embrouille toujours tout. Au fond, s’ils t’avaient expédié à l’hôpital pour quinze jours, leur but était atteint.

— Ils auraient pu m’enterrer dans un trou à dix pieds sous terre, grommelai-je. Le gars a fait ce qu’il a pu. Il m’a soigné. J’ai bien envie de retourner au Jockey Club dire deux mots au petit salopard du parking.

— Je ne te le conseille pas. En moins de deux tu seras inculpé pour coups et blessures et Lidgett a tous les juges dans sa manche. Mais ce que tu me dis à propos de Prinn m’intéresse. Ils n’hésitent plus à se découvrir. Méfie-toi, Solo. Je peux faire quelque chose ?

— Oui. Au Lisgard on m’a collé un voisin de table. Un nommé Linnaker… (Je racontai notre rencontre à Greenling). Au jugé, ça pourrait fort bien être un poulet. Je ne dis pas que c’en soit un, mais dans ce genre de boulot, on finit par s’énerver et j’ai besoin de savoir la vérité. Il m’a dit qu’il travaillait pour une maison de Londres. Rice et Pritchard… une affaire de produits chimiques. C’est bien possible, mais j’ai besoin de certitudes. Tu as un moyen de t’assurer rapidement de ce qu’il en est ?

— Fais-moi confiance. Je t’aurai le tuyau pour ce soir.

— Merci. Il y a aussi ce Dyson… Il travaillait bien dans ta boîte ?

— Depuis plus de deux ans, précisa Greenling. Il est entré chez nous dès sa sortie de l’université. Il travaillait au labo où il s’occupait des recherches chimiques. Il est originaire du Nord, de Leeds, pour être précis. Ses parents sont morts. Il paraît qu’il connaissait bien son affaire, mais que ce n’était pas un bourreau de travail. Et il buvait trop, aussi.

— Et côté femmes ?

— Rien du tout. Il n’avait pas la réputation d’un coureur. Je ne me suis pas occupé de cette question.

— Je voudrais bien avoir son adresse.

— Il habitait à Homedale, chez une veuve. 33 Ryden Road. Tu as bien noté ? 33 Ryden Road. Mme Stevens. Une très gentille vieille. Elle est sur notre liste permanente de logeuses. Nous tenons un fichier des meublés ayant un standing suffisant. C’est utile pour nos cadres, quand ils débarquent ici sans connaître personne. Il faut bien les dorloter un peu…

— Vous faites bien, dis-je. Je te rappellerai ce soir, Frank.

Je raccrochai et me rendis ensuite en auto dans une librairie où j’achetai un plan de la ville. Je le rapportai à ma



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