Sublimes Cicatrices - Tome 1 by Axelle Auclair

Auteur:Axelle Auclair [Auclair, Axelle]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance Feel-Good
ISBN: 9782956442134
Goodreads: 47879749
Publié: 2019-08-21T22:00:00+00:00

14

On ne touche pas.

Cole

J

e relis les messages de Tess, carrément hilare en imaginant la tête de Dan. Il a dû être sidéré en la voyant, au moins autant que moi. Et quand elle a ouvert la bouche, il a dû soit fermer la sienne, soit la garder grande ouverte de stupéfaction. J’aurais tellement voulu être présent pour assister à la scène, quel dommage.

D’un autre côté, j’aimais bien qu’elle soit mon petit secret. Maintenant, avec ce lourdaud de Dan, je n’ai pas fini d’en entendre parler. Mais hors de question qu’il en apprenne plus.

En sortant de chez elle, j’ai rejoint le hangar pour bosser, mais j’ai davantage la tête à ce que je viens de vivre entre ses bras, qu’au démontage de la voiture. C’était bon, beaucoup trop, au point que son sale caractère et sa langue acerbe ne m’empêcheront pas de recommencer. Et le plus vite possible, c’est pour dire.

Comme je ne maîtrise plus mes idées, je laisse tomber la mécanique. À la place, je rentre à la maison pour retrouver Elliot.

En arrivant, je trouve le mobil-home vide. Je suis étonné, mais pas inquiet, il ne peut se trouver qu’avec Tess. Le chanceux. Il me suffit de penser à elle et voici que j’entends sa voiture se garer. Je sors aussitôt pour les accueillir, en commençant par ouvrir la porte arrière et libérer Ramdam qui s’agite sur la banquette en piétinant Elliot. Mon sosie à poils me salue, pendant qu’Elliot descend à son tour.

Dès qu’il pose un pied au sol, il se transforme en moulin à paroles pour raconter sa journée, avec comme point culminant un tour dans un magasin. Pendant ce temps, Tess déverrouille le coffre. Effaré, je le découvre tapissé de sacs. Elle a encore dépensé pour lui sans mon accord. Mécontent, je la fusille du regard.

— Tess ! On avait dit du calme sur les frais.

— Ses vêtements sont trop petits, se justifie-t-elle en levant le menton.

— Ce n’est pas à toi de t’en charger. J’aurais pu les lui acheter.

— Quand ? Lorsque ses pantalons feront office de shorts ?

— Tu es…

— Toi aussi.

Cette manie de me couper tout le temps ! Nous nous affrontons du regard et avant que je puisse ouvrir la bouche, elle prend les devants.

— Arrête de te plaindre et porte les sacs, homme ! ordonne-t-elle en me donnant un coup de fesse sur le côté.

Quelle chieuse, elle me met les nerfs en pelote. Elle parvient à me faire râler, puis sourire deux secondes plus tard avec son air mutin. Tous les deux penchés dans le coffre, j’en profite pour exprimer mon avis discrètement.

— Le presque rien sera donc le seul moment où j’arriverais à te rendre muette.

— Mais surtout pas ! Fais-moi gémir, crier et hurler, c’est un ordre, chuchote-t-elle.

Je ramasse les sacs en bougonnant. Après avoir embrassé Elliot, elle se prépare à remonter dans sa voiture. De mon côté, je me contente de lui souhaiter une bonne soirée.

Une fois chez nous avec Ramdam, je jette le chargement sur le matelas d’Elliot et lui ordonne de tout ranger.

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