Michel fait un rallye by Georges Bayard

Auteur:Georges Bayard [Bayard, Georges]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventure, Jeunesse
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

Les garçons ne surent tout d’abord que penser. L’attitude de M. Fleurin pouvait être normale, fruit de son ignorance. Assommé, dans sa chute, il n’avait repris connaissance que dans l’ambulance et donc il n’avait pas pu connaître la version de la standardiste et, évidemment, encore moins les découvertes des garçons. Il en était encore à l’accident et à l’erreur !

Devant Mme Fleurin, les garçons comprirent qu’il ne fallait pas alarmer celle-ci en mettant M. Fleurin au courant de l’allure que prenait l’affaire.

D’ailleurs, le garagiste ne leur laissa pas le temps de réfléchir davantage. On eût dit, justement, qu’il s’empressait de parler pour empêcher ses visiteurs de le faire.

« Alors, je suppose que vous allez alerter le président du rallye, pour lui demander de désigner un autre conducteur. C’est prévu par le règlement et c’est possible, avant le départ ! Je tiens à ce que ma Sauterelle aille jusqu’à Rome ! je ne peux plus renoncer ! J’ai engagé trop de frais !

— Elle ira, monsieur, elle ira, dit Arthur.

— Justement, je compte sur toi, Arthur, pour mettre celui qui tiendra le volant au courant des petites faiblesses de notre voiture !

— Bien sûr ! ajouta le jeune mécanicien. D’ailleurs elle n’en a pas beaucoup !

— Dommage que tu n’aies pas ton permis ! J’aurais été plus tranquille si c’était toi qui la conduisais ! Mais enfin… »

Mme Fleurin se leva.

« Je vais profiter de votre présence, les jeunes gens, pour aller faire un brin de toilette, dit-elle. Ainsi mon mari ne restera pas seul. Je reviens dans quelques minutes. »

Dans un sac de voyage, elle trouva une trousse de toilette et sortit, emportant une serviette.

Dès que la porte fut refermée, M. Fleurin posa un doigt sur ses lèvres.

« Vous avez bien fait de ne rien dire, au sujet d’hier. Je ne suis pas du tout certain que ce soit un accident ou une maladresse de ma part ! J’ai bien l’impression d’avoir buté dans quelque chose, un fil ou un autre obstacle.

— Nous avons du nouveau, à ce sujet ! » dit Arthur.

Et, très succinctement, il raconta ce que Michel, Daniel et lui-même avaient découvert au sujet du faux appel et du faux dérangement de l’ascenseur.

« Je ne vois pas qui aurait intérêt à me nuire, soupira M. Fleurin. Il doit y avoir erreur sur la personne ! N’empêche, ouvrez l’œil ! Si par je ne sais quel hasard c’était la présence de ma voiture qui gênait quelqu’un, on pourrait s’en prendre à vous aussi, peut-être. Mais, sincèrement, je crois à une méprise !

— Et si c’était quelque chose qui ait un rapport avec l’histoire du vol, celle que nous a contée le président du rallye à Compiègne ? » suggéra Daniel.

M. Fleurin fronça les sourcils, tout en hochant la tête négativement.

« Rien ne vous empêche d’en toucher un mot à M. Reynier puisque c’est ce qu’il vous a recommandé, je crois. Il avisera l’autorité compétente, et ces messieurs sauront ce qu’ils ont à faire. D’ailleurs, nous avons obéi à

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