Dragons d'une aube de printemps by Weis Margaret & Hickman tracy

Dragons d'une aube de printemps by Weis Margaret & Hickman tracy

Auteur:Weis, Margaret & Hickman,tracy [Weis, Margaret & Hickman,tracy]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantasy
Éditeur: Milady
Publié: 2012-03-22T21:15:29+00:00


7

BEREM. UNE AIDE INATTENDUE

— Et voilà toute notre histoire, conclut Tanis.

Apoletta l’avait écouté attentivement sans le quitter des yeux un seul instant, sans l’interrompre une seule fois. À la fin de son récit, elle resta silencieuse. Accoudée à la dernière marche descendant dans l’eau calme, elle semblait perdue dans ses pensées. Tanis ne la dérangea pas. Il se sentait lui-même apaisé, réconforté par la paix et la sérénité de cette cité sous-marine. L’idée de retrouver l’éclat aveuglant du soleil et le bruit insupportable du monde sans pitié de la surface lui paraissait soudain effrayante. Comme il serait facile d’oublier tout le reste et de vivre là, sous la mer, caché pour toujours dans cette bulle de silence.

— Et lui ? finit-elle par demander avec un signe de tête vers Berem.

Tanis revint à la réalité en soupirant.

— Je ne sais pas, admit-il en haussant les épaules, les yeux posés sur le timonier.

Le regard de l’homme se perdait dans les ténèbres de la caverne. Ses lèvres remuaient comme s’il répétait une psalmodie, encore et encore.

— Il est la clé, selon la Reine des Ténèbres. Elle le cherche car, grâce à lui, dit-elle, sa victoire sera totale.

— Bien, fit Apoletta brusquement. C’est vous qui l’avez trouvé. Cela veut-il dire que la victoire est vôtre ?

Tanis cligna des yeux, pris de court. Cette idée ne lui avait jamais traversé l’esprit. Il y réfléchit en se grattant la tête.

— C’est vrai… c’est nous qui l’avons trouvé, murmura-t-il. Mais que devons-nous faire de lui ? Par quel moyen peut-il accorder la victoire – à l’un ou l’autre camp ?

— Ne le sait-il donc pas ?

— C’est ce qu’il prétend.

Apoletta étudia Berem, les sourcils froncés.

— Je dirais qu’il ment, déclara-t-elle au bout d’un instant. Mais c’est un humain, et je ne connais guère les étranges rouages de l’esprit humain. Il y a un moyen de le savoir, pourtant. Rendez-vous au temple de la Reine des Ténèbres, à Neraka.

— Neraka ! répéta Tanis, médusé. Mais c’est là…

Un cri de terreur innommable le fit sursauter si violemment qu’il faillit tomber dans l’eau. Il porta la main à son fourreau vide. Il jura avant de faire volte-face, s’attendant à devoir affronter au moins une horde de dragons.

Mais il n’y avait que Berem, qui le regardait, les yeux écarquillés.

— Que se passe-t-il, Berem ? demanda-t-il, irrité. Tu as vu quelque chose ?

— Il n’a rien vu du tout, Demi-Elfe, répliqua Apoletta en observant le timonier avec intérêt. Il a réagi ainsi lorsque j’ai parlé de Neraka…

— Neraka ! répéta Berem en secouant violemment la tête. C’est le mal ! Un mal infini ! Non… non…

— C’est le nom de ton village natal, dit Tanis en s’approchant de lui.

Berem secoua la tête.

— Mais tu m’as dit…

— Je me suis trompé ! marmonna-t-il. Je ne voulais pas dire Neraka. Mais… Takar… Takar ! Voilà ce que je voulais dire…

— Non, tu voulais dire Neraka. Tu sais que la Reine des Ténèbres y possède son grand temple, là-bas, à Neraka ! rétorqua Apoletta.

— Ah bon ? (Berem se tourna vers elle, ses yeux bleus écarquillés et innocents.



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