Victoria Kovalev (French Edition) by Nicolas Carteron

Victoria Kovalev (French Edition) by Nicolas Carteron

Auteur:Nicolas Carteron [Carteron, Nicolas]
La langue: fra
Format: epub
Tags: recherche, famille, travail, mystère, enquete, carrière, nouvelle vie, secrets, femme, disparition, ambition
Éditeur: Librinova
Publié: 2022-02-28T23:00:00+00:00


Ce coup de folie aurait pu s’arrêter à une baise sur le clic-clac de la chambre d’amis ; Victoria et Maxime en auraient gardé l’image d’une météorite qui pénètre l’atmosphère terrestre à grande vitesse et qui se désagrège sous la forme d’une brève et incandescente étoile filante. Au lieu de cela, ils poursuivirent cette aventure au-delà d’une relation sexuelle sans lendemain et, ainsi, transformèrent cette unique explosion en un impact cosmique. La passion emplissait leur cœur d’une quantité phénoménale de souvenirs. Ces souvenirs emmagasinés au gré des entrevues sont le fléau des amants ; ils cadenassent l’esprit des amoureux dans de merveilleux moments hors du temps, les empêchant de vivre dans la réalité du présent.

Des plus petites vérités aux mensonges les plus élaborés, toutes les excuses les réunissaient. Brie-Comte-Robert et ses alentours devenaient le théâtre de leurs représentations. Ils avaient d’abord abusé de la cachette appréciée des libertins, leur voiture ; l’étroitesse de l’habitacle convenait aux pulsions rapides et intenses. Au bon vouloir de la météo, Victoria enfilait des bas, des porte-jarretelles, une jupe et aimait jouir appuyée contre un tronc, irritée par la rugosité de l’écorce. Il y avait les coups à la va-vite en extérieur, le pantalon baissé au niveau des genoux, le string noué aux chevilles, signes d’une infinité de délices. Parfois, les alibis leur offraient une plage horaire conséquente alors ils réservaient une chambre d’hôtel. Victoria piquait de l’argent du coffre-fort et ne ressentait pas de scrupule à noter le retrait sur les tenues de compte. Ils changeaient souvent d’établissement pour ne pas prendre le risque d’être repérés.

Isolés derrière les portes hôtelières, ils explorèrent les richesses charnelles. Les mains apprirent à reconnaître le grain de peau et à caresser là où les frissons s’éveillent. Les roucoulades devenues familières à leurs oreilles donnèrent la cadence à adopter. Déroutantes à leurs débuts, ils apprirent à apprécier les odeurs de la sensualité. Victoria et Maxime alternaient, ils se goûtaient, faisaient l’amour, baisaient… Furie, tendresse, domination, soumission, innovation, classique, le temps épuisa le champ lexical de la sexualité alors ils se réapproprièrent certains mots du dictionnaire ; « carabistouille » par exemple dont ils gardèrent la définition égoïstement et puérilement. Ils abusaient de l’intimité languissante, les rendez-vous fréquents devinrent une drogue addictive. Le lit. La douche. Le sol. La nudité sur la blancheur des draps. Les orgasmes travaillés des heures. Les poignets ligotés. Ces scènes survenaient dès qu’un créneau se libérait. Puis il y eut la scène inoubliable et perverse.

Grâce à leurs filles et aux cours de danse, ils avaient l’opportunité de se voir pendant des déjeuners ou des dîners chez l’un, l’autre ou leur couple d’amis, Anna et Bertrand, dont le fils dansait avec Leïla et Romie. Un samedi midi, la joyeuse bande se réunit autour d’un barbecue. C’était au mois d’avril, les températures au-dessus des normales de saison permirent de manger dehors. Ludovic et Cécile étaient présents. Durant l’apéritif, Victoria parvint à glisser un objet mou dans la poche de Maxime, en lui indiquant discrètement : « avril, ne te découvre pas d’un fil ».



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