Tentations by Erika Sauw

Auteur:Erika Sauw [Sauw, Erika]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Erotique
Publié: 2017-03-09T23:00:00+00:00

3

Durant l’après-midi, comme nous n’avions rien de spécial à faire, Hiordis et moi, nous décidâmes de rendre visite à Stéphane, à un moment où il se trouvait seul dans l’appartement de ses parents. Pour cela, mon père me prêta sa voiture. Nous y montâmes avec nos petites tenues habituelles, que nous n’aurions jamais portées dans les transports en commun. La température nous donnait raison. Plutôt que de mettre la climatisation, j’aurais préféré rouler dans une voiture décapotable, les cheveux au vent, sur des routes de campagne ou au bord de la mer, avec mon amie à côté de moi. Et profiter encore un peu de la technologie des êtres humains. Dans le monde des nymphes, il n’y avait ni route ni voiture.

C’était la première fois que Hiordis me voyait conduire.

« Tu te débrouilles bien, jugea-t-elle.

— Ça te dirait d’apprendre à conduire ?

— Non. Il y aura toujours un chauffeur pour moi.

— Tu ne veux pas t’habituer à vivre dans le monde des hommes ? Tu vas pourtant y séjourner un certain temps. Et ne me dis pas que pour une immortelle, c’est peu de chose. Je sais que l’argument ne tient pas.

— Si je te dis que je ne peux pas avoir de permis parce que je n’ai pas d’existence officielle ?

— Ça ne tient pas non plus.

— Ou que tu seras toujours avec moi ? »

Je tournai le visage pour envoyer un sourire à Hiordis.

« Nous arrivons », annonçai-je.

La voiture ralentit devant un immeuble et s’arrêta sur l’une des places libres du parking.

« J’aimerais que nous ne soyons pas séparées, dis-je en posant une main sur la cuisse de Hiordis.

— Ça ne dépend que de toi.

— Je sais. Alors nous allons ensemble faire un sort à Sébastien ?

— Oui. Ensemble. »

Il se trouvait dans l’appartement de ses parents, seul depuis le début de l’après-midi. Quand il nous ouvrit, il me regarda avec un sourire éclatant, qui redoubla quand il vit Hiordis derrière moi. Cependant, je perçus le caractère un peu artificiel de son attitude : face aux bombes sexuelles que nous étions, il n’était qu’un puceau.

« Sexy ! » s’écria-t-il en me contemplant.

Mes jambes nues reposaient sur des sandales plates, car conduire avec de hauts talons était une mauvaise idée. J’avançai vers Sébastien, les bras autour de son cou, pour l’embrasser sur la bouche. Nous entrâmes dans son appartement en vacillant, comme une créature mal équilibrée à quatre pattes. Hiordis nous suivit et ferma la porte.

« Je content que tu sois là », lui dit-il.

Sans lui répondre, elle se plaça derrière lui pour ouvrir son short et son boxer et les faire descendre jusqu’à terre, alors que j’étais toujours accrochée au cou de Sébastien. Sentir la caresse de sa langue sur la mienne et goûter à sa salive avait fait monter mon excitation en flèche. Surtout que ce jeune homme au visage aimable et aux cheveux châtains soigneusement peignés était très attirant.

Comment avais-je fait pour ne pas coucher avec lui ? Je ne comprenais plus, à présent, comment j’avais pu être aussi coincée.

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