présages by James Herbert

présages by James Herbert

Auteur:James Herbert [Herbert, James]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique et Terreur
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Ce fut avec soulagement qu’ils pénétrèrent dans la cour d’Hazelrod, après un voyage long et éprouvant. Il semblait qu’autour de Londres toutes les routes soient saturées, à cause du grand nombre de citadins pressés de quitter le secteur de la catastrophe. En sens inverse, ceux qui venaient contempler les dégâts occasionnés par le séisme ne faisaient qu’ajouter au chaos. Les réglementations de la circulation par semaines alternées étaient complètement oubliées. Dans la campagne tout allait mieux, mais ils avaient perdu plus de deux heures simplement pour atteindre la banlieue.

Les élancements douloureux de sa jambe indiquaient à Rivers que son nez meurtri et les contu-sions de son abdomen n’étaient pas les seuls souvenirs de la rixe du matin; il avait dû aussi heurter sa jambe blessée pendant la bagarre, pas assez fort sans doute pour le remarquer sur-le-champ. Deux comprimés avaient atténué son malaise, et l’effet légèrement euphorisant des pilules l’avait rendu plus réceptif à la conversation. Car ils avaient beaucoup parlé durant le trajet, de choses importantes ou non, et chacun en avait appris un peu plus sur l’autre. Il avait décidé que ce qu’il avait appris de Diane lui plaisait beaucoup.

Diane avait une volonté peu commune, qui pouvait aller jusqu’à la dureté; mais compensée par une douceur sous-jacente, une sensibilité aux autres qui la mettaient à l’écoute de toutes sortes de pro-blèmes. De toute évidence, Josh et Eva comptaient énormément pour elle; et quand elle évoquait son mariage raté, qui avait fini si tragiquement, c’était pour regretter l’effet qu’il avait eu sur les enfants plus que l’enfer qu’elle avait subi. Un lien très solide l’attachait à ses beaux-parents - peut-être parce que sa force de caractère rachetait les manques de leur fils. Et puis, bien sûr, elle leur avait permis de devenir grands-parents, même si c’était par adoption. Curieusement, elle était elle-même orpheline; elle avait grandi non loin de Boston, à Springfield, dans une institution dont le seul titre de gloire, lui dit-elle avec un sourire désabusé, était qu’on y pratiquait très tôt le basket-ball. Elle confia à Rivers que, enfant, elle n’avait jamais rêvé de son père, mais souvent de sa mère; et, tout récemment, ces rêves étaient revenus à plusieurs reprises. Au réveil, elle ne pouvait se rappeler les traits de sa mère, seulement ses yeux, bleus et doux, qui ressemblaient, en moins intense, à ceux de Josh et Eva. Dans son rêve, elle pleurait sans bruit, comme quand elle était petite, avec un sentiment de solitude et d’effroi.

Il n’y avait rien d’aussi triste dans l’environnement familial de Rivers, qui avait été élevé dans un milieu typique de la bourgeoisie anglaise, avait fréquenté des écoles correctes mais banales et obtenu son diplôme universitaire avec la mention très bien avant d’entamer une carrière plutôt lon-guette à la Météo. Une vie sans histoire - il semblait s’en s’excuser - avec un temps fort juste après l’université, deux années passées à voyager, en Europe d’abord, puis en Australie. Ensuite, il avait mené une carrière tranquille émaillée de quelques romances avortées, jusqu’à la dernière, bien plus douloureuse.



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