Parker - 4 - Pour l'amour de l'or by Stark Richard

Parker - 4 - Pour l'amour de l'or by Stark Richard

Auteur:Stark, Richard [Stark, Richard]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Éditeur: Gallimard
Publié: 1964-03-31T23:00:00+00:00


CHAPITRE II

Menlo rêvait.

D’abord, il y eut une plage, pleine de grands parasols, d’une cohue de baigneurs qui nageaient et barbotaient dans l’eau peu profonde. Des femmes, aux costumes de bain en laine et aux grands chapeaux qui leur retombaient sur les yeux, tournaient la tête vers le large ; des hommes et d’autres femmes, allongés à plat ventre sur des couvertures, se doraient au soleil. On entendait un brouhaha incessant, fait de cris, de clapotis, d’éclaboussures et de rires ; tout ce bruit s’élevait et retombait comme les vagues qui venaient mollement se briser sur le rivage plat. Des enfants couraient, des gens se précipitaient en tous sens.

Et soudain, tout s’assourdit, tout se ralentit. Les cris et les clapotis semblèrent venir de très loin, comme du fond de la mer ; les galopades et les bousculades ressemblèrent à un film au ralenti.

Une femme traversait la plage pour venir à la rencontre de Menlo. Elle était grande, dorée, blonde, svelte et dotée d’agréables rondeurs partout où il le fallait. Menlo s’aperçut qu’elle était entièrement nue. Mais, à part lui, personne ne faisait attention à elle. Elle se rapprochait toujours de lui, le sourire aux lèvres, un sourire qui promettait tout…

Il la reconnut, mais ne put se souvenir de son nom. Il la regardait fixement, en cherchant à se rappeler qui c’était et en se demandant pourquoi personne sur la plage ne faisait attention à sa nudité. Le soleil vint alors brusquement l’éblouir ; il lui picota les yeux et le fit pleurer, ce qui l’obligea à les fermer. Quand il les rouvrit, la femme était plus près, mais elle avait maintenant le visage de Parker !

« Non ! » hurla Menlo. Soudain, dans un grand jet de flammes et de fumée, elle disparut. Il regarda vers la mer ; un énorme navire aux voiles blanches démesurées se précipitait dans sa direction en bombardant la plage. Des jets de flammes et de fumée s’élevèrent en grondant tout autour de lui. Les gens hurlaient et couraient à la débandade.

Il se laissa tomber à genoux et se mit à gratter le sable, à creuser un trou pour se cacher, lorsqu’une voix se fit entendre : « Pourquoi ne mordez-vous pas la capsule un bon coup, mon ami, au lieu de vous fatiguer à creuser ? »

Il leva les yeux. Spannick était là, assis sur une chaise de cuisine, le sourire aux lèvres. La chaise de cuisine s’enfonçait très lentement dans le sable sous le poids de Spannick.

« Vous êtes mort ! » s’écria Menlo. Le visage de Spannick prit alors les traits de Parker. Il ferma les yeux, sachant qu’il était perdu. Quand il les rouvrit, il se retrouva dans une chambre de motel dont un mur était vert, l’autre blanc, le troisième jaune. Le dernier mur tout en verre était drapé de rideaux où se mêlaient ces trois couleurs. Il était seul, désormais.

Il s’assit dans son lit et, peu à peu, il comprit que c’était bien la réalité, qu’il était éveillé et que le cauchemar était fini.



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