Jike Cooper, Police Judiciaire by Pierrick Guillaume & Alexandre Fouchard

Auteur:Pierrick Guillaume & Alexandre Fouchard [Guillaume, Pierrick & Fouchard, Alexandre]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Mareuil Éditions
Publié: 2021-02-03T23:00:00+00:00

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Le lendemain matin, dès 8 heures, Éric Charles est extrait de sa cellule pour assister aux constatations dans son appartement. Une fois sur place, rue des Postes, à Aubervilliers, Jike et son équipe – à l’exception de Fabien qui continue son travail d’exploration téléphonique – mettent en place un dispositif conséquent de manière à assurer leur protection dans ce quartier sensible. En lien avec le commissariat local qui a mobilisé la BAC1 et obtenu le renfort d’une demi-compagnie de CRS, sous les huées de groupes de jeunes attirés par la présence des policiers, ils débutent méthodiquement les recherches de traces et d’indices en commençant par les parties communes de l’immeuble, poursuivant par le parking souterrain pour terminer dans l’appartement situé au deuxième étage. En entrant dans le studio, une odeur difficilement supportable les contraint à aérer la pièce avant de débuter leurs recherches. L’odeur provient de la pourriture des aliments contenus dans un congélateur à l’arrêt. Quelqu’un avait dû disjoncter le circuit électrique de l’appartement lors de la dernière perquisition.

Une fois l’odeur dissipée, une équipe de l’Identité judiciaire calfeutre les deux fenêtres de manière qu’aucune source lumineuse ne pollue leur action, dispose trois lampes spéciales munies d’ampoules à UV qui éclairent les lieux d’une lumière bleuâtre, et vaporise du Bluestar sur les murs, le sol, les meubles et les objets. Si ce produit miracle révèle des traces de sang invisibles pour l’œil, il peut également mettre en évidence certains produits ménagers ainsi que le sang d’origine animale. Il est alors impératif, une fois les zones révélées, d’effectuer des prélèvements qui partiront à l’analyse, afin de confirmer la nature du produit révélé : sang humain ou autre. Jike sait que s’il y a la moindre trace de sang dans cette pièce, elle le verrait aussitôt. Les constatations au Bluestar se font dans une lumière noire qui crée une ambiance très particulière. L’apparition des traces de sang, lors des pulvérisations, alors même que rien n’est visible à l’œil nu, donne à l’endroit un côté maudit. L’imaginaire des enquêteurs assistant aux opérations fait le reste. Lorsque des traces apparaissent, des prélèvements sont effectués, qui seront comparés aux échantillons de sang de la victime. Les réactions sont nombreuses, et au milieu de l’unique pièce, sur le parquet, une concentration de traces apparaît. Les mêmes constatations sont effectuées sur les chaises en bois composant le maigre ameublement. Sur l’une d’elles, les mêmes traces sont découvertes, des coulures sont ainsi visibles sur les deux pieds arrière de la chaise. Tout laisse à penser que la victime a été tuée ici, assise sur cette chaise au milieu de la pièce. Éric Charles assiste, impassible et sous bonne garde, à la scène. Il ne prononce aucun mot. À chaque fois qu’une trace apparaît, Jike ou un des membres de l’équipe lui demande d’expliquer de quoi il s’agit. À chaque fois, il répond qu’il n’a rien à dire.

Les recherches dans les parties communes et le parking n’ont rien donné, ce qui peut laisser penser que la victime a été tirée jusqu’au parking souterrain dans un sac ou roulée dans une bâche, ou l’équivalent.

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