Hourra pour Betty ! by Enid Blyton

Auteur:Enid Blyton [Blyton, Enid]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventure, Jeunesse
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

« Ce doit être Miss Ranger qui l’a mis là, se dit-elle. Elle n’y pense peut-être plus. Il faut que je le lui rappelle. Elle veut probablement distribuer ces biscuits à la récréation. »

Mais Betty oublia de prévenir Miss Ranger. Elle ne se douta pas que les gâteaux appartenaient à Mabel et seraient mangés pendant la nuit. Le secret de Mabel était bien gardé. Les jeunes invités craignaient que Betty n’interdise le réveillon parce qu’elle était monitrice. Le petit groupe d’amis qui lui restaient n’était pas mieux renseigné.

À minuit, tous les enfants dormaient, sauf Mabel. Elle avait promis d’avertir les autres quand ce serait le moment. Elle était si surexcitée qu’elle n’avait aucune envie de dormir.

Le temps lui paraissait long. Enfin l’horloge de l’école égrena les douze coups de minuit. Elle s’assit sur son lit, chercha à tâtons sa robe de chambre et enfila ses pantoufles. Puis, une petite lampe électrique à la main, elle passa de lit en lit en donnant une petite tape à chacun de ses amis qui se réveillait en sursaut.

« Chut ! murmurait-elle. Pas de bruit ! C’est l’heure du réveillon ! »

Betty dormait profondément, Catherine aussi. Elles ne s’éveillèrent pas quand les autres sortirent à pas de loup de leur dortoir pour retrouver les garçons qui descendaient aussi. Avec force chuchotements et rires étouffés, ils entrèrent dans la salle des loisirs et allumèrent des bougies. La lumière électrique filtrant sous les portes pourrait les trahir si par hasard quelqu’un passait dans le corridor.

« D’ailleurs c’est plus amusant ainsi », déclara Mabel.

Reine de la réception, elle se trouvait dans son élément et paradait, fière de sa jolie robe de chambre bleue et de ses pantoufles assorties.

Les enfants disposèrent les gâteaux et les bouteilles. Quel festin !

« Des meringues ! Je les adore ! s’écria Cora.

— Des pêches au sirop ! Que c’est bon !

— Du pain d’épice ! Et ces bouchées au chocolat ! Elles doivent fondre dans la bouche !

— Vite une cuiller ! Je vais servir les pêches.

— Ne fais pas tant de bruit, Belinda ! C’est la seconde fois que tu laisses tomber une cuiller ! Si tu continues, tu vas alerter toute la maison ! »

Une bouteille de limonade fut débouchée, puis une autre. Les gâteaux disparaissaient à vue d’œil.

« Où sont les biscuits ? demanda Mabel. Nous les mangerons avec les pêches. Je ne les vois pas. Où sont-ils ?

— J’ai oublié de les apporter, répondit Julian en se levant. Je vais les chercher, Mabel. Je reviens dans une minute. Ils sont dans le placard du premier étage. »

Il monta l’escalier obscur à tâtons. Il n’avait pas de lampe électrique. Arrivé en haut, il trébucha sur la dernière marche et ne put retenir une exclamation.

Il n’était pas loin du dortoir de la première division. Le bruit de sa chute éveilla Betty qui s’assit sur son lit et tendit l’oreille.

« Il faut que j’aille voir », décida-t-elle.

Elle se leva et enfila sa robe de chambre, sans remarquer que la plupart des lits étaient vides.

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