Zahn, Timothy by L'orgueil du conquérant-349-0150_1l

Auteur:L'orgueil du conquérant-349-0150_1l [du conquérant-349-0150_1l, L'orgueil]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2020-04-19T16:00:00+00:00

CHAPITRE XV

Les sillages tachyoniques apparurent sur l’écran de détection à treize heures précises le lendemain ; et il fallut dix bonnes minutes particulièrement tendues avant que le détecteur en chef finisse par réussir à les identifier.

— Tu es sûr, Gasperi ? demanda Holloway en se renfrognant. Ça ne ressemble à aucune base vectorielle de chasseur que je connaisse.

— Ce sont bien des chasseurs, mon colonel, lui assura Gasperi. (Il caressa une touche et six images apparurent sur l’écran d’identification.) J’ai été abusé par leur déplacement en formation, continua-t-il en manipulant les commandes. Très proches les uns des autres, avec un recouvrement partiel et une annulation interférentielle de la signature des bases vectorielles. Regardez, je les réunis.

Les images sur l’écran se fondirent et le schéma des vecteurs correspondants ondula et se convulsa en une copie de celui qui apparaissait sur l’écran de détection tachyonique.

— Comme ça.

— L’empreinte est bien plus petite que celle d’une formation standard, fit observer Takara. Plus difficile à capter pour les éclaireurs Conquérants. Mais voler comme ça, c’est du grand art.

— Du grand art ou de la folie, acquiesça Holloway. Une idée de qui il peut s’agir ?

— Avec ce genre de formation ? (Gasperi haussa les épaules.) C’est sûrement des Têtes-de-Cuivre. Des Corbins, probablement.

Takara regarda Holloway.

— Le restant du contingent du commandant Quinn ?

— Sans doute, répondit Holloway. Qu’est-ce que ça nous donne, environ une heure pour sortir de phase et une autre pour atterrir ?

— Environ, répondit Gasperi.

Holloway consulta sa montre. À peu près l’heure à laquelle devrait arriver l’abeille d’Edo, en supposant que les pilotes de bureaux aient été moitié aussi efficaces dans leur consultation de l’ordre de mission de Quinn. S’il existait.

Takara réfléchissait manifestement dans le même sens.

— Ce sera juste, murmura-t-il. Vous pensez qu’il a tout chronométré ?

— Tout dépend si ses ordres sont légitimes.

S’il avait menti, Holloway aurait une folle envie de consulter le compte rendu des interrogatoires de quelqu’un qui aurait réussi à demander, emprunter ou voler un demi-escadron de chasseurs Têtes-de-Cuivre. Un tel type devait être intelligent, rusé et extrêmement téméraire.

Le genre d’individu qui ne laisserait rien au hasard.

Il s’approcha d’un terminal et demanda l’accès.

— Pressentez-vous quelque chose ? demanda Takara.

— Une intuition, dit Holloway en appelant une liste des communications arrivées à Dorcas depuis que Melinda Cavanagh avait installé sur place son dépôt personnel. S’ils trament quelque indélicatesse, ils ont certainement prévu des diversions…

Il était bien là, niché parmi les vols logistiques et d’approvisionnement des derniers jours. Un petit courrier privé, avec un seul passager, enregistré à peine quatre heures après Quinn et Aric Cavanagh.

— Que savons-nous de ce gars ? demanda-t-il à Takara en indiquant la ligne sélectionnée.

— Je ne crois pas qu’il ait quoi que ce soit de spécial, répondit Takara en plissant les yeux. Il a été enregistré juste avant mon départ, hier. Il s’appelle McPhee…, il précède une cargaison de marchandises non périssables qui devraient arriver dans les deux jours. Ses pièces d’identité et ses documents officiels semblaient authentiques.

— Il fait partie des Conciliateurs ?

— Non, c’est un civil.

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