Vino Business by Saporta Isabelle

Vino Business by Saporta Isabelle

Auteur:Saporta, Isabelle [Saporta, Isabelle]
La langue: fra
Format: epub
Tags: essai, La Gang©
Éditeur: Albin Michel
Publié: 2014-09-30T17:00:00+00:00


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1 .

Entretien avec Stephan von Neipperg, 30 mai 2013.

2 .

Entretien du 14 mai 2013.

3 .

Entretien du 30 mai 2013.

4 .

Entretien du 20 mai 2013.

5 .

Gilles Berdin, Autour d’une bouteille, avec Murielle Andraud et Jean-Luc Thunevin, Elytis, 2013, p. 121.

6 .

Entretien du 20 mai 2013.

7 .

Ibid.

8 .

Ibid.

9 .

Ibid.

10 .

Entretien du 20 mai 2013.

13.

Vino-China

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Ce qui se passe depuis deux décennies est donc une véritable révolution. Le vin a été projeté d’un coup du XIXe siècle au XXIe. Les transactions vont bon train. Et les prix atteignent des sommets. En vingt ans, les surfaces de vignes vendues ont doublé et les prix à l’hectare ont été multipliés par trois1, quand ce n’est pas par dix ou quinze dans certaines appellations prestigieuses. Le vignoble hexagonal est devenu en l’espace de quelques années un gâteau que s’arrachent les investisseurs étrangers.

Il faut dire que l’appétit des propriétaires français a été aiguisé par l’afflux des capitaux asiatiques. Des acheteurs prêts à tout acquérir ou presque, à n’importe quel prix. L’engouement est tel que la maison d’enchères Christie’s a récemment ouvert à Hong Kong Vineyards by Christie’s International Real Estate un département entièrement dédié aux riches étrangers avides d’acheter les plus prestigieux vignobles au monde. Ils pourront désormais compter sur le carnet d’adresses et la discrétion des plus grands experts. Les transactions ne sont donc pas près de se tarir.

Et même si les habitants des communes viticoles s’en émeuvent, il semble bien difficile de résister à ces sirènes venues de loin… et à l’appât du gain. Car les châteaux vendus aux Chinois, par exemple, le sont à des prix bien supérieurs à ceux du marché. L’an passé, toute la Bourgogne était en effervescence à l’annonce de la vente du château de Gevrey-Chambertin. La propriété classée, construite entre les XIe et XIIIe siècles, ainsi que les deux hectares de vignes ont été cédés à un propriétaire de salles de jeux à Macao pour… 8 millions d’euros. Bien entendu, le syndicat des vignerons s’était mobilisé. Il était même prêt à réunir quelque 4 puis 5 millions d’euros, alors que les évaluations de ce château n’ont jamais dépassé les 3,5 millions d’euros. Oui mais voilà, l’investisseur asiatique, lui, en a aligné 8. Balayant par là même les doutes et les cas de conscience des propriétaires.

Un bal lucratif que connaît bien le Bordelais. Depuis 1997, première acquisition du Château Haut-Brisson dans l’appellation saint-émilion par Peter Kwok, un banquier hongkongais qui a acheté depuis Tour Saint-Christophe (saint-émilion) et La Patache (pomerol) – un château pour chacun de ses trois enfants –, les ventes de domaines se multiplient.

Et si leur rythme était lent jusqu’en 2011 (une ou deux acquisitions annuelles), il s’est accéléré à une cadence infernale depuis cette année-là : quinze transactions. Vingt-sept en 2012. Comment résister à des acheteurs prêts à aligner 10 à 30 millions d’euros pour des propriétés qui ne sont pas les plus beaux joyaux de notre vignoble ? Le sérail a tout de même frissonné en voyant partir le grand cru Bellefont-Belcier dans l’escarcelle chinoise… Là encore, les prix se seraient envolés pour que le riche industriel, M.



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