Vérité by James Peter

Vérité by James Peter

Auteur:James, Peter [James, Peter]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature Anglaise, Thriller
Éditeur: Davrebe - Gigatribe
Publié: 2013-04-24T16:47:07+00:00


Chapitre 40

— Qu’est-ce que c’est que ce truc-là ?

John, qui n’avait pas encore ôté son pardessus, regardait d’un air ébahi le landau tout neuf. Il était rangé contre le mur de l’entrée, dans son emballage en plastique transparent couvert d’étiquettes roses et bleues.

Susan parut à la porte de la cuisine, vêtue d’un gros pull informe et d’un jean trop grand, les mains couvertes de farine. Elle s’avança vers John et l’embrassa sur la joue.

— Bonsoir, chéri, dit-elle. Excuse-moi, j’étais en train de me faire des pancakes.

Les horribles petites crêpes américaines imbibées de sirop d’érable étaient sa nouvelle marotte.

— C’est un cadeau. Il est beau, hein ?

— Qui nous a offert ça ?

— Maman. Enfin, je suppose que papa y a contribué. Il est arrivé cet après-midi.

— Charmant, fit John, sarcastique, en se débarrassant de son pardessus. Quelle touchante attention. J’espère qu’on arrivera à l’échanger contre un objet un peu plus utile, un meuble par exemple.

Susan jeta un coup d’œil au landau, puis son regard revint se poser sur John, mais elle ne dit rien.

— Tu crois que le magasin nous le reprendra ?

— Sans doute.

— Tu n’auras qu’à le leur rapporter demain, ce n’est pas le temps qui te manque à présent. Tu veux que je le mette dans ta voiture ?

Voyant son expression douloureuse, il prit son visage entre ses mains et lui effleura le front d’un baiser.

— Enfin, Susan, tu ne veux quand même pas qu’on garde ce truc ridicule !

Susan, la gorge serrée, le regardait avec de grands yeux. Elle s’était déjà habituée à la présence de ce landau dans l’entrée, comme s’il avait toujours fait partie de la maison.

— Ohé, Susan !

Pas de réaction.

— Susan, on n’a pas besoin d’un landau. Dès que l’enfant sera né, M. Sarotzini l’emmènera, comme convenu. Il se procurera un landau, tu peux lui faire confiance. Je vais le mettre dans la voiture, d’accord ?

— D’accord, fit-elle d’une toute petite voix.

Au moment où John tendait le bras vers le landau, Susan fut prise d’une espèce de panique. Elle avait soudain l’impression qu’il allait la priver injustement d’un bien qui lui appartenait en propre.

— Écoute, John…, commença-t-elle, mais à cet instant précis une douleur atroce lui tordit les entrailles.

Elle s’agrippa le ventre à pleines mains, poussa un cri et se plia en deux. Elle poussa un deuxième cri, puis un troisième, s’écroula, se pelotonna et se mit à crier de plus belle.

John s’agenouilla à côté d’elle. Ça le bouleversait de la voir souffrir ainsi, et ses crises douloureuses étaient de plus en plus violentes. Elle semblait avoir plus mal que jamais.

— Tu veux que j’appelle une ambulance, chérie ?

Il lut une terreur sans nom dans le regard de Susan, mais elle n’avait pas l’air de l’entendre. Son corps fut agité d’un spasme affreux, elle émit un gémissement sourd et ses yeux se fermèrent. Elle faisait tellement peine à voir que John en avait les larmes aux yeux.

— Chérie ? répéta-t-il. Je vais appeler une ambulance.

Elle tendit le bras vers lui, lui saisit le poignet.



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