Une juvénile fureur by Bénédicte Vergez-Chaignon

Une juvénile fureur by Bénédicte Vergez-Chaignon

Auteur:Bénédicte Vergez-Chaignon [Vergez-Chaignon, Bénédicte]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Perrin
Publié: 2019-09-11T16:15:51+00:00


Le juge d’instruction Rondreux et le commissaire du gouvernement Horry se rendent depuis la Brigade mobile à l’état-major de la division où on les accueille avec de hauts cris. Quoi ? L’accusé n’est pas déjà parti pour Orléansville ! On va aussitôt organiser un transport. Rendez-vous est pris en fin de matinée pour la mise en route.

Rondreux, accompagné du colonel Horry et de son greffier, se presse d’aller à l’hôpital militaire où est décédé l’amiral Darlan, pour y obtenir un avis médical sur les causes de la mort et une deuxième déposition du commandant Hourcade. Celui-ci, blessé, souffrant et probablement sous sédatifs, n’ajoute rien à ses déclarations de la veille. Au moins les choses sont-elles faites dans les formes, les procès-verbaux étant horodatés et dûment signés.

On se met d’ailleurs à jour des formalités puisque le référé du juge d’instruction, l’ordre d’informer délivré par le général Roubertie et le réquisitoire introductif sont tous établis ce 25 décembre.

Vers 11 heures, retour à l’état-major où on annonce que le transfèrement aura lieu à midi. Et puis, il est retardé à la dernière minute, bien qu’un officier soit déjà désigné pour commander l’escorte. Le juge d’instruction repart finalement pour la Brigade mobile avec l’intention d’établir le premier procès-verbal de comparution du suspect pour pouvoir l’inculper dans les formes avant son départ pour Orléansville.

Ce qu’il ignore, ce sont les raisons de ce report, qui n’est encore pour lui qu’un contretemps. Ce n’est pas l’organisation matérielle qui patine. Le préfet Muscatelli a, au matin, interdit formellement à tout fonctionnaire de police d’y participer de quelque façon que ce soit et en a référé au gouverneur général de l’Algérie. Son argument : toute cette histoire de transfèrement a quelque chose d’« insolite » et il se refuse à y prêter la main. Mais il ne dit pas s’il suspecte les militaires de vouloir simplement éloigner l’assassin, le supprimer ou, au contraire, favoriser son évasion. On semble en être à un stade où tout le monde commence à soupçonner tout le monde.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.