Un Ange Sans Pitié by Robert Crais

Un Ange Sans Pitié by Robert Crais

Auteur:Robert Crais [Crais, Robert]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Belfond
Publié: 2014-06-10T00:00:00+00:00


Deuxième partie

I love L.A.

John Michael Fowles descendit de l’avion avec vingt-six mille dollars en poche, trois permis de conduire et quatre cartes de crédit dont deux correspondaient aux noms inscrits sur deux des permis. Il avait également sur lui le numéro de téléphone d’une hôtesse de l’air de vingt-huit ans, dont le sourire et le bronzage auraient suffi à réveiller un mort. Elle habitait Manhattan Beach et s’appelait Penny.

Le simple fait de fouler le sol de Los Angeles mit John de bonne humeur.

Il adorait cet endroit. Le temps sec et ensoleillé, les palmiers, les jolies filles à moitié nues, tous ces gens tellement cool dans leurs voitures rutilantes, la soif de réussir, les stars de cinéma, l’immensité de cette ville qui s’étendait, toute plate, à l’infini, les puits de goudron de La Brea, les boutiques de hot dogs en forme de hot dogs, ce gigantesque panneau « HOLLYWOOD » qui barrait la montagne, les tremblements de terre et les orages, les boîtes branchées de Sunset Strip, les sushis, le bronzage couleur chocolat, les Mexicains, les cars bourrés de touristes de l’Iowa, les piscines chatoyantes, l’océan, Arnold Schwarzenegger, et Disneyland.

Oui, c’était l’endroit idéal pour un carnage.

La première chose que fit John fut de louer une décapotable. Il ôta sa chemise, chaussa des lunettes de soleil et remonta lentement Sepulveda Boulevard. Cool... Sa crise était passée. Sa rage s’était évanouie. L’heure de la vengeance avait sonné. Une vengeance à la fois brutale et froidement préméditée. M. Rouge avait débarqué en ville.

Il décida de remiser sa couverture de bouseux au placard : il avait envie de jouer au Black. Il adorait les Blancs qui se comportaient en Noirs. Blanc dehors, noir dedans, comme les dragées au chocolat. « Yo, man, cool ! » L.A. offrait un décor rêvé pour ce genre de conneries. Ici, tout le monde faisait semblant d’être quelqu’un d’autre.

À deux pâtés de maisons de la plage de Venice, John s’arrêta dans une boutique de fripes et s’acheta des vêtements qu’il choisit délibérément trop grands. Il se procura également un nouvel iBook et le reste du matériel dont il avait besoin. Puis il loua une chambre au Flamingo Arms, un petit motel truffé d’étrangers. Il se rasa le crâne, se couvrit le torse de chaînes en plaqué or et se connecta à Internet. Cette fois-ci, son intention n’était pas de s’introduire dans le système central de la police, mais de rechercher d’autres comptes rendus de l’attentat de Silver Lake. Il en découvrit trois. Les deux premiers racontaient plus ou moins la même chose : la brigade de déminage de la police de Los Angeles avait été appelée pour vérifier un colis suspect, intervention au cours de laquelle l’officier Charles Riggio, trente-quatre ans et neuf ans de brigade à son actif, avait trouvé la mort. Aucun de ces rapports ne détaillait la composition de la bombe. L’inspecteur chargé de l’enquête, une certaine Carol Starkey, la décrivait comme un engin « rudimentaire et approximatif » et qualifiait l’auteur de l’attentat d’« individu en pleine régression infantile ».



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