Ulrich Zwingli by OPITZ Peter

Ulrich Zwingli by OPITZ Peter

Auteur:OPITZ Peter [Opitz, Peter]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature
Éditeur: Labor et Fides
Publié: 2019-12-15T00:00:00+00:00


Les synodes et la fonction pastorale

Au cours de la Réforme, le Conseil abolit non seulement le monachisme, mais également la hiérarchie traditionnelle des fonctions ecclésiastiques, ce qui nécessita du même coup de créer de nouvelles structures au sein de l’Église et de repenser l’administration. À cet égard, la réorganisation synodale des instances dirigeantes de l’Église représenta une innovation de grande portée du point de vue de l’histoire de ses effets. Un décret du 8 avril 1528 stipulait que tous les pasteurs, mais aussi des représentants des communautés urbaines et rurales, devaient se réunir pour discuter ensemble deux fois par an. Afin de garantir à long terme la proclamation de la parole de Dieu et d’éviter les « scandales », il convenait de discuter des problèmes et de régler les différends. C’est de là qu’est venue l’institution d’un synode régulier, élément clef de chaque Église « réformée ». L’Ordonnance synodale de Zurich, qui resta longtemps en vigueur, fut rédigée en 1532 (un an après la mort de Zwingli) sous la direction de Heinrich Bullinger (EAk, no 1899). Elle prévoyait la tenue d’une assemblée qui réunirait chaque printemps et chaque automne tous les pasteurs, plus des délégués des Conseils. Sous la direction conjointe d’un bourgmestre et du premier pasteur ou « antistès », cette assemblée traitait essentiellement de questions relatives au pastorat et à la vie morale des pasteurs. L’examen des candidats au pastorat et leur investiture étaient également assurés conjointement par les autorités et l’Église. Avec de telles dispositions, cette ordonnance allait toutefois déjà un peu plus loin que Zwingli, qui avait juste pu jeter les bases d’une doctrine relative aux ministères ecclésiastiques. La compréhension que Zwingli a du ministère ecclésiastique trouve son origine dans son analyse critique de la « fonction épiscopale » à partir des textes bibliques, combinée avec l’image d’une communauté vivante et « charismatique », comme celle que renvoient en particulier les épîtres aux Corinthiens de Paul. Il en a tiré deux idées fondamentales : ne peut être « évêque » au sens propre que le Christ lui-même. D’après Jn 10, lui seul est le « vrai berger », face au « troupeau » de tous les chrétiens. L’image n’est pas à prendre à la légère : elle exclut tout entre-deux. Ce « troupeau » (ou, pour mieux dire, ce « corps ») est l’Église, qui en tant qu’Église locale et communauté humaine concrète, nécessite une certaine structure. Mais cette structure, c’est elle-même qui se la donne et elle en demeure responsable face à son « vrai berger ». C’est l’Église qui définit les fonctions et choisit ceux appelés à assurer telle ou telle de ces fonctions et missions – et elle encore qui peut les en démettre. La compréhension que Zwingli a du ministère ecclésiastique inclut également une doctrine de la pluralité des ministères, telle que l’ont développée Martin Bucer à Strasbourg et Jean Calvin à Genève. Peu importe pour Zwingli la manière dont les fonctions sont profilées ou dénommées, l’essentiel réside dans le fait d’assurer



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