Trouville Casino by Christine Montalbetti

Trouville Casino by Christine Montalbetti

Auteur:Christine Montalbetti [Montalbetti, Christine]
La langue: fra
Format: epub
Tags: 2018-02-05T13:33:31.986000-04:00 JF
Éditeur: POL Editeur
Publié: 2018-01-18T23:00:00+00:00


La première ? Hum, je ne suis pas sûre. Je ne distingue pas grand-chose. Peut-être un genre d’insecte ? Ou alors (lançons-nous) un chat de gouttière en colère, qui sort la tête d’une flaque de boue, ou d’un pot de peinture, ou d’un seau de goudron.

La seconde ? Rien d’évident non plus. Il faut vraiment que je me force. Histoire de dire quelque chose, la tête, de face, d’un chat de BD, dont on n’aurait pas encore dessiné les oreilles.

La troisième ? Là, je n’ai aucun doute : deux femmes africaines debout, de profil et face à face, qui pilent le mil.

Voilà qui me conduit à revenir sur la deuxième (j’ai le droit ?) pour en proposer une autre interprétation : deux hommes, également de profil et face à face, assis cette fois, portant un bonnet rouge et des collants rouges, paume contre paume, dans une taverne du Moyen ge, par exemple.

Nous arrivons à la quatrième. C’est une créature animale, allongée sur le dos. Elle est un peu déformée par le grand-angle. Au premier plan, on lui voit la plante des pieds (le dessous des pattes, je devrais dire), disproportionnée par rapport à la tête, plus lointaine. Tout est très lisible, ses membres supérieurs, aussi, sa queue qui dépasse un peu des membres inférieurs.

La cinquième ? Eh bien, une chauve-souris, vue du dessus, en train de voler.

La sixième, à moins d’être de mauvaise foi, un sexe de femme. Je ne vois pas comment on pourrait le nier.

La septième, franchement, ne m’évoque rien. Ou alors, par contamination avec la précédente, un anus en gros plan ? J’entends nos psychologues qui se frottent les mains.

Sur la huitième, j’aperçois deux petites créatures roses, des genres de bébés ours, peut-être, un peu naïvement figurés, qui montent de part et d’autre d’une sculpture colorée. L’ensemble est d’un style Jeff Koons avant la lettre, voyez.

La neuvième est assez évidemment une radiographie colorisée. Je ne suis pas très forte en anatomie, mais je crois reconnaître le bassin et les deux poumons.

La dixième, allons, c’est un carton d’invitation pour une joyeuse commémoration à la tour Eiffel. On voit bien le monument de métal gris, au second plan, centré dans l’image, avec, au-devant, rubans et feux d’artifice, qui évoquent la fête.

C’est grave, docteur ?



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