Trilogie de la lune T1 Clair De Lune by O'Rourke Tim

Auteur:O'Rourke,Tim [O'Rourke,Tim]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantasy urbaine
Éditeur: **
Publié: 2016-01-16T23:00:00+00:00

Chapitre seize

La pièce était plongée dans l'obscurité la plus totale. Winnie glissa sa main le long du mur et trouva l'interrupteur. Une unique ampoule éclaira alors faiblement la pièce d'une pâle lumière. Winnie se dirigea vers la fenêtre afin d'écarter les épais et lourds rideaux qui étaient tirés. Elle les ouvrit, et une douche de poussière en tomba. Les rideaux sentaient le moisi et le vieux, comme si la pièce n'avait pas été aérée depuis très longtemps. Puis, à sa grande surprise, Winnie constata que la fenêtre qui se cachait derrière ces mêmes rideaux avait été condamnée avec des planches en bois. Ces dernières avaient été directement clouées au cadre de la fenêtre. Elle fronça les sourcils et se retourna pour regarder dans la pièce. L'endroit était exigu. Il devait probablement s'agir de l'une des plus petites pièces de la maison, pensa-t-elle. Elle sentait le renfermé, l'odeur était rance au point que Winnie dut se boucher le nez. Un lit étroit était plaqué contre le mur du fond. Une ancienne chaise à bascule se trouvait juste à côté de celui-ci. Juste devant cette même chaise se trouvait une petite table en bois sur laquelle était posée une vieille machine à coudre Singer. Winnie s'approcha de la table. En regardant la machine de plus près, elle découvrit que celle-ci devait être actionnée à la main à l'aide d'une petite manivelle ainsi qu'avec une pédale en bois posée au sol, juste sous la table. Une boîte à couture couverte de velours était posée juste à côté de la machine. Très délicatement, Winnie en souleva le couvercle. Des bobines de coton fin et de dentelle étaient parfaitement rangées dans la boîte. Elle glissa délicatement ses doigts dessus. Des aiguilles, du fil, de vieux boutons ainsi que des dés à coudre en porcelaine étaient également soigneusement disposés à l'intérieur. Winnie la referma et se retourna. Elle vit alors une coiffeuse qui semblait ancienne. Sur cette dernière était posée une brosse à cheveux à poil jaune, avec un dos en marbre décoré avec des dorures. Il y avait également une houppette ainsi qu'une pince à cheveux en argent. Une statue en porcelaine d'une ballerine était gracieusement posée sur un côté. Winnie la prit entre ses mains. La porcelaine était glaciale. Elle l'approcha de la lumière afin d'admirer la finesse de l'objet. En la regardant de plus près, elle remarqua qu'elle était couverte de minuscules fissures bleues. Après l'avoir examinée pendant un bref instant, elle la reposa à sa place. Une rangée de tiroirs se trouvait sur la coiffeuse, elle saisit une des poignées dorés et en ouvrit un. Winnie y trouva quelques photos.

Elle les exposa à la lumière afin de les examiner. La première était une photo récente en couleur d'une vieille dame à la frêle corpulence. À en juger par l'aspect de sa peau, qui semblait aussi fine que du papier, Winnie estima qu'elle devait avoir au moins quatre-vingt-dix ans, peut-être même plus. Ses cheveux, blancs et clairsemés, sortaient de son minuscule crâne comme des ressorts.

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