The Mortal Instruments : Les chroniques de Bane tome 4 (French Edition) by Cassandra Clare & Sarah REES BRENNAN

The Mortal Instruments : Les chroniques de Bane tome 4 (French Edition) by Cassandra Clare & Sarah REES BRENNAN

Auteur:Cassandra Clare & Sarah REES BRENNAN [CLARE, Cassandra]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman Jeunesse, à partir de 13 ans
Éditeur: UNIVERS POCHE
Publié: 2015-03-18T23:00:00+00:00


Magnus connaissait la maison des Lightwood, à Chiswick : Benedict Lightwood avait toujours ouvert sa porte aux Créatures Obscures qui partageaient sa vision de la fête.

Autrefois, le manoir avait été majestueux, avec ses pierres blanches, ses statues grecques et ses innombrables piliers. Les Lightwood étaient des gens fiers et vaniteux, et leur foyer, dans toute sa splendeur néoclassique, en avait été le parfait reflet.

Mais Magnus savait fort bien ce qui était advenu de cette fierté. À force de pactiser avec les démons, Benedict Lightwood, le patriarche, était tombé malade avant de se transformer en un monstre sanguinaire que ses propres fils et d’autres Chasseurs d’Ombres avaient dû éliminer. Pour sanctionner les Lightwood, l’Enclave avait saisi leur manoir et confisqué leur fortune. Devenue la risée des Chasseurs d’Ombres, la famille symbolisait le mal et la violation de leurs principes fondamentaux.

Magnus, qui avait peu de temps à accorder à l’arrogance démesurée des Chasseurs d’Ombres mais qui s’amusait toujours de les voir descendre de leur piédestal, avait rarement assisté à une déchéance aussi brutale et rapide. Par leur bonne conduite, Gabriel et Gideon, les deux fils de Benedict, avaient fini par recouvrer un semblant de respectabilité et les grâces du Consul Charlotte Branwell. Quant à leur sœur, c’était encore une autre histoire.

Comment avait-elle réussi à récupérer le manoir des Lightwood ? Mystère. Après une telle disgrâce, Magnus ne s’attendait pas à retrouver la demeure dans sa grandeur d’antan. Le manoir serait sans doute à l’abandon, couvert de poussière, entretenu par une poignée de domestiques…

Le fiacre que Magnus avait commandé s’immobilisa.

— On dirait que le manoir est désaffecté, commenta le cocher en lançant un regard incertain à la grille en fer forgé, fermée, rouillée et condamnée par le lierre.

— Ou hanté, suggéra Magnus avec enthousiasme.

— En tout cas, j’peux pas entrer, grogna le cocher. Le portail veut pas s’ouvrir. Vous allez devoir descendre et y aller vous-même, si vous y tenez tant.

Oui, Magnus y tenait. Sa curiosité piquée au vif, il s’approcha de la grille tel un chat, prêt à l’escalader s’il le fallait.

Un tour de passe-passe, un soupçon de sort d’ouverture, et dans une gerbe d’étincelles, la grille s’ouvrit en grand sur une longue et sombre allée menant au manoir fantomatique qui brillait au loin comme une pierre tombale sous la pleine lune.

Magnus referma la grille et marcha droit devant, concentré sur le chant des oiseaux de nuit dans les arbres et le bruissement des feuilles dans la brise nocturne. Une jungle noire se dressait tout autour de lui. C’étaient les vestiges des fameux jardins Lightwood qui, un jour, avaient été somptueux. Magnus se souvenait vaguement d’avoir entendu un Benedict Lightwood ivre mort expliquer qu’ils avaient fait la joie de sa défunte épouse.

À présent, les hautes haies du jardin à l’italienne formaient un labyrinthe tortueux et inextricable. Magnus avait entendu dire que c’était dans ce jardin qu’on avait tué le monstre qu’était devenu Benedict Lightwood, et que l’ichor noir échappé de ses veines avait pénétré la terre dans un flot incontrôlable.

Magnus sentit sa main le démanger.



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