Star Trek by Unknown

Star Trek by Unknown

Auteur:Unknown
La langue: eng
Format: epub


16

Journal de bord du commandant, date astronomique 7413.9. Les radars de navigation ont détecté l'Intrus. Aucune modification de sa vitesse ou de sa direction. Nous serons en contact visuel dans moins de cinq minutes.

Kirk terminait l'enregistrement lorsque Decker lui présenta les relevés de l'état général du vaisseau. Il les parcourut rapidement puis se tourna vers le timonier.

– Coupez les radars de navigation. Réduisez les déviations navigationnelles au minimum, ordonna-t-il à Sulu.

– Radars avant coupés, dit celui-ci. Déflecteurs au minimum.

Kirk examina une à une chaque console de la passerelle afin que rien dans le vaisseau n'indiquât l'imminence ou la prévision d'une attaque, car c'était un simple balayage électronique qui avait provoqué la destruction d'Epsilon Neuf.

– Navigateur ?

– Interception conique et cap de poursuite programmés, monsieur, dit Ilia.

– Linguacode ?

– Nous transmettons en permanence un message d'amitié en code de base, rétorqua Uhura.

Kirk vérifia que Spock et les autres membres d'équipage se tenaient bien à leur poste, solidement sanglés à leur siège. McCoy entra dans la grande salle et se cala soigneusement derrière le fauteuil de Kirk.

– Avons-nous l'amplification maximum sur l'écran ?

– Amplification maximum, confirma Sulu. Toujours rien en vue, monsieur.

La rencontre n'allait guère tarder à se produire; l'incommensurable nuage se précipitait vers eux à la vitesse mirobolante de 7 en hyper-propulsion tandis que l'Enterprise, encore plus rapide, fondait vers l'objectif telle une étoile filante. L'hyperespace n'arrangeait pas les choses; une infime erreur de navigation aurait jeté l'Enterprise à un million de mondes de l'entité. Kirk, cependant, avait une absolue confiance dans leur navigatrice delta.

L'interception conique consistait à longer un côté du nuage, le nez de l'Enterprise toujours pointé vers son centre; puis, une fois l'objectif dépassé, le navire se déplacerait latéralement jusqu'au moment où sa trajectoire le conduirait derrière le nuage, permettant ainsi à Kirk de le prendre à revers, de s'en approcher plus ou moins vite. L'interception conique donnait l'illusion à tout observateur situé sur l'Enterprise qu'il n'avait pas cessé de fondre directement sur sa proie, mais de plus en plus lentement au fur et à mesure qu'il s'en approchait.

Les Klingons, pour leur malheur, n'avaient pas utilisé cette technique. Kirk espéra que la procédure de l'Enterprise serait immédiatement interprétée par l'entité comme la manœuvre pacifique qu'elle était réellement.

– L'apercevez-vous, monsieur ? demanda Decker.

Kirk se rendit compte que, depuis quelques secondes, un silence étonnant régnait dans la passerelle.

– Merci, monsieur Decker. Commander Uhura, vous pouvez commencer à transmettre les signaux d'amitié.

Ouf ! Il s'était souvenu à temps que les communications devaient être augmentées, déployées à l'approche du nuage. Sinon, Decker l'aurait soupçonné de rêvasser en cet instant critique. Oui, il le voyait effectivement, maintenant ! Gros comme une tête d'épingle, à peine plus lumineux que la masse coagulée des étoiles.

– Alerte rouge, dit-il tranquillement.

Les klaxons diffusèrent l'ordre aussitôt, sans toutefois vriller les oreilles. L'équipage avait assisté, sur le Rec, à la destruction d'Epsilon Neuf, il savait donc ce qui l'attendait. Il avait aussi vu l'anéantissement des trois croiseurs klingons, chacun d'entre eux aussi puissant que l'Enterprise, par cette mort verte surgie du nuage.



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