Spring girls by Anna Todd

Spring girls by Anna Todd

Auteur:Anna Todd [Todd, Anna]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Hugo Roman
Publié: 2017-11-13T23:00:00+00:00


CHAPITRE 23

Meg

* * *

Le repas est délicieux, plus particulièrement l’assortiment de fromages goûteux absolument décadents qui accompagnent une sorte de sandwich géant appelé « Hurricane Po’Boy ». Il est nappé de sauce barbecue et de crevettes frites. John a commandé bien trop de nourriture et nous avons une montagne de restes, dont une crème brûlée à laquelle nous n’avons même pas touché.

J’ai la ferme intention de fendre cette croûte de sucre caramélisé pour la déguster avant d’aller me coucher. On pourrait aussi la partager et s’amuser un peu. Mais John a l’air à moitié endormi dans le fauteuil et mon estomac est tellement plein que je peux à peine bouger. Mais nous sommes enfin en tête-à-tête, alors soit je vais prendre un bain, soit courir un marathon, pour éliminer. Et puisque je n’ai pas envie de vomir mon repas comme un mannequin des années 90, je m’extirpe du lit extra moelleux et prends soin de passer devant John pour me rendre dans la salle de bains.

La pièce est principalement décorée d’un carrelage sombre et le lavabo avec son grand miroir est séparé du reste. La douche est immense, tout comme la baignoire à remous, même si elle n’est pas aussi grande que sur les photos. Toutefois, je peux rentrer dedans avec John. Ce sera intime, et c’est le but.

Je fais couler un bain et la mousse s’accumule rapidement pour dépasser le bord de la baignoire de trente bons centimètres. John se déshabille pendant que j’ai ma mère au téléphone. Il arrive même à entrer discrètement dans l’eau avant que je ne puisse me rincer l’œil. Nous n’avons pas partagé d’intimité depuis sa permission de deux semaines en octobre. Je suis plus stressée que je ne l’aurais cru possible et mon ventre trop plein ne m’offre aucun réconfort.

Lorsque je reviens dans la salle de bains, John est immergé dans les bulles jusqu’au cou et son regard m’apaise autant qu’il m’excite.

– Rejoins-moi, je me sens un peu seul ici, dit-il en souriant.

C’est un homme de peu de mots, mais il sait parler à bon escient et surtout, il sait quand ouvrir la bouche. Je retire mon sweat et le laisse tomber par terre. Son regard ne me quitte pas, il m’observe, me dévore, ce qui m’excite suffisamment pour presque oublier la tonne de nourriture en pleine phase de digestion qui transite par mon estomac.

Je retire mon legging et John me bouffe du regard comme s’il revenait d’une traversée du désert particulièrement rude. Je presse mes bras contre mes flancs et me fais éclabousser lorsqu’il change de position pour me laisser de la place. J’aime l’effet du corps d’une femme sur celui d’un homme. Au lycée, les garçons disaient que j’étais une allumeuse, et c’est la vérité. J’adorais ça. Ils me désiraient – et ne pouvaient pas m’avoir –, alors ils prétendaient être trop bien pour moi et me traitaient de tous les noms en se refilant des photos de mon corps nu qu’ils n’auraient jamais pu toucher.

Lorsque ma culotte glisse le long de mes jambes douces et lisses, John en est bouche bée et son regard ne cille pas.



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