Sous le charme malgré elle by Brooks

Sous le charme malgré elle by Brooks

Auteur:Brooks
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Harlequin


8.

– Alors, tu as dormi chez lui après qu’il t’a emmenée sur son destrier bl…

– Une Harley, coupa Willow. Un énorme engin rugissant.

–… son destrier blanc pour te sauver, continua Beth, insensible à l’ironie. Après, ce type t’aide à nettoyer ton cottage, te réinvite…

– C’est Kitty qui m’a invitée, en fait.

–… et revient le lendemain pour t’emmener dîner ! Et tu prétends que c’est par esprit de bon voisinage ? Réveille-toi, Willow ! C’est encore un de ces tarés en mal de femelles qui jette son dévolu sur le premier jupon qui passe. Ce type est un coureur. Oh, inutile de plisser le nez comme ça, va !

– Tu ne le connais même pas, s’indigna Willow. Et tu le traites de coureur !

– Il a une vie sociale active ?

– J’imagine… Oui, sûrement.

– Il te donne l’impression d’être célibataire ?

Willow dévisagea sa sœur, à court d’arguments. Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis sa dernière entrevue avec Timothy, qu’elle avait consacrés au travail. Elle partait tôt au bureau et rentrait très tard, épuisée. Ce qui l’aidait à dormir au lieu de ruminer à l’infini sur son séduisant voisin.

– Tu te trompes, sœurette, finit-elle par dire. Tu te plantes complètement.

Beth examina sa sœur tout en avalant à petites gorgéesson chocolat chaud. On était vendredi midi. Willow était passée déjeuner et bavarder un peu.

– Quelle opinion faut-il avoir de lui, alors ? lança-t–elle en reposant sa tasse.

Willow aurait aimé connaître la réponse. En réalité, elle ne savait que penser. Mais elle ne pouvait pas l’avouer à Beth, qui menait la conversation comme un interrogatoire.

Elle n’avait pas du tout envie de se lier avec un homme. Pourtant, depuis qu’elle avait rencontré Timothy, il était constamment présent dans son esprit et cela la rendait folle. Pire : elle avait éprouvé un mélange d’effroi et de jubilation lorsqu’il était venu la chercher le dimanche précédent ; et, après avoir redouté toute la soirée qu’il lui fasse des avances, elle avait été effondrée qu’il la quitte avec un petit baiser sur la joue. Décidément, elle n’était qu’une girouette !

– Je te répète que Timothy est mon voisin, sans plus, déclara-t–elle calmement. Un ami. Quelqu’un avec qui on prend un pot.

– Il t’a embrassée ? couina Beth. Il t’a embrassée, c’est ça, hein ? Il l’a fait !

En train de rougir comme une pivoine, Willow pouvait difficilement démentir cette affirmation.

– Une seule fois de la manière que tu suggères. Et nous sommes convenus l’un et l’autre que c’était une erreur.

– Etait-ce avant ou après le dîner au pub ? s’enquit Beth d’une voix soudain sérieuse.

– Avant, lâcha Willow, sur ses gardes.

– Ah, tu vois ! triompha Beth. Il est revenu parce qu’il voulait aller plus loin. Enfin voyons, tu dois bien t’en rendre compte !

– Ecoute, Beth, nous avons dîné et puis il m’a raccompagnée et embrassée sur la joue comme si j’étais sa vieille tante. Si c’est ça la passion, alors moi je suis pape ! Il n’a pas proposé qu’on se revoie et il semblait content que cesoit terminé.



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