Seawolf Mission de la dernière chance by Michael Dimercurio

Seawolf Mission de la dernière chance by Michael Dimercurio

Auteur:Michael Dimercurio [Dimercurio, Michael]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
Éditeur: L'Archipel
Publié: 1997-03-31T22:00:00+00:00


Sous-marin Hégire

L’explosion de la torpille lancée par l’avion américain secoua violemment le sous-marin. L’ensemble du bâtiment sembla avoir été frappé par un gigantesque coup de marteau. Au passage de l’onde de choc, l’équipage entendit un puissant grondement et le sous-marin prit brutalement 10 degrés d’assiette négative. Sharef, qui se tenait devant la table traçante, s’attendait à ce que l’explosion le projette contre le dessus de verre de celle-ci ou contre le plafond. Il pensait à la cataracte d’eau de mer qui viendrait lui enlever la vie et s’imaginait également qu’il allait retrouver la peur panique qu’il avait connue bien des années auparavant, à bord du Sahand, quand il avait cru sa dernière heure venue. Mais le grondement de l’explosion s’estompa, faisant place à un profond silence. Sharef resta debout, les phalanges blanches de s’être trop agrippé aux rebords de la table. L’assiette, qui avait atteint sa valeur maximale dans le premier quart de seconde, redevint lentement nulle. Le bâtiment restait étanche et une légère vibration du pont laissait penser qu’il fonçait toujours à vitesse maximale.

Ils avaient survécu.

Sharef fit un inventaire rapide du PCNO. Une demi-douzaine de consoles du « commandant bis » étaient éteintes. Les concepteurs japonais redoutaient ce genre d’incident, car le bâtiment était entièrement piloté par le super-ordinateur du « commandant bis », situé au niveau inférieur. Seules les consoles d’interface homme-machine se trouvaient au PCNO. Leur résistance aux chocs n’était pas garantie. L’Hégire était tellement différent du vieux Victor III, son dernier commandement. Presque tous les systèmes de ce sous-marin étaient câblés. Les ordinateurs devenaient inévitables pour les fonctions évoluées comme le système de combat, mais le Tabarzin datait de la fin des années 80 et avait été conçu avec un solide manque de confiance dans les microprocesseurs et l’électronique de puissance. Le résultat fut ce sous-marin résistant à tout, un tas de ferraille rustique que l’on pouvait mener au combat en toute confiance. Aujourd’hui, l’Hégire, automatisé et bourré d’électronique, paraissait manquer de cette capacité à encaisser les avaries de combat. Pour Sharef, qui avait lui-même pu constater les dommages que pouvait subir un sous-marin avant de faire naufrage, l’idée de perdre l’ordinateur central dans les premières secondes de combat était parfaitement inacceptable. Il avait fait transmettre ses inquiétudes aux concepteurs, qui s’étaient intéressés au problème. Les Japonais avaient écouté, arrêtant même la construction pendant une semaine afin de réfléchir à ses arguments, puis avaient décidé de simuler un choc, pour voir. Les résultats avaient été franchement mauvais : l’explosion d’une charge lointaine, qui égratignerait à peine la coque épaisse, rendait cependant « le commandant bis » complètement indisponible et nécessitait le remplacement complet des blocs mémoire et des microprocesseurs. Malgré cela, les Japonais avaient rapidement trouvé une solution, en remplaçant les armoires d’origine par des conteneurs plus grands, garnis d’épaisses couches de gel afin d’amortir les chocs. Ils avaient procédé à de nouveaux essais dont les résultats étaient restés mitigés. Grâce aux protections, le « commandant bis » pouvait encaisser sans dommage des chocs moyens. Les



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.