Science et Occultisme by I.k. Taimni

Science et Occultisme by I.k. Taimni

Auteur:I.k. Taimni [Taimni, I.k.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Théosophie
Éditeur: ADYAR
Publié: 2005-03-14T23:00:00+00:00


Chapitre 10

Force, Mental et Mouvement

La « Force » telle que la concevait la Science à ses débuts est-elle une réalité ou une simple supposition, une hypothèse servant à rendre compte du mouvement des corps ? Cette question fut dès le départ très controversée dans les milieux scientifiques. De nombreux savants considéraient avec scepticisme l’idée d’une « action à distance ». Ils se demandaient comment des corps de matière pouvaient exercer une force physique, appelée gravitation, au travers des millions de kilomètres d’un espace vide semblable à un gouffre, et comment un aimant pouvait attirer un morceau de fer, en vertu de quelque force mystérieuse appelée magnétisme. Ces doutes continuèrent à les assaillir pendant trois siècles après Newton, mais ils acceptèrent, pour la plupart, l’idée d’une « action à distance » des forces, car les lois cinétiques formulées par Newton, qui postulait l’existence de la gravitation, rendaient exactement compte du mouvement des corps célestes.

Einstein, très sceptique vis-à-vis des propositions de Newton, remit en cause très radicalement le concept de la gravitation. Il rejeta l’idée de la gravitation en tant que force pouvant s’exercer instantanément à des millions de kilomètres. Il développa une nouvelle théorie de la gravitation dans sa théorie générale de la relativité, et les savants considérèrent qu’elle donnait une idée plus juste du phénomène naturel que le concept de Newton.

Pour formuler cette théorie, Einstein partit d’un concept développé antérieurement par James Maxwell, concernant le comportement des aimants. Selon Maxwell, un aimant crée autour de lui un « champ magnétique », dont la structure peut être mise en évidence en secouant de la limaille de fer éparpillée sur une feuille de papier tenue au-dessus de l’aimant. La limaille de fer se déplace et s’agence suivant la nature de ce champ. Maxwell a décrit exactement la structure de ce champ magnétique dans ses fameuses « équations de champ » qui, au siècle dernier, furent à l’origine de tous les calculs et découvertes dans le domaine de l’ingénierie électromagnétique.

Einstein s’empara de cette notion de formation d’un champ magnétique et l’appliqua aux phénomènes gravitationnels. Selon lui, tous les objets matériels produisent autour d’eux un « champ gravitationnel », d’une structure précise, et de même que le mouvement d’un morceau de fer s’oriente en fonction de la structure du champ magnétique, le déplacement de tout corps dans un champ gravitationnel est déterminé par « la géométrie de ce champ ». Comme Maxwell, Einstein formula des équations définissant la structure de ces champs gravitationnels, c’est-à-dire les « propriétés de champ » du « continuum espace-temps ».

Nous verrons par conséquent que dans la théorie de la relativité, la notion de gravitation diffère complètement de celle de Newton. D’après cette théorie, la « gravitation » n’est pas du tout une « force », et la loi de la gravitation d’Einstein décrit le comportement et le mouvement d’objets tels que les planètes, etc., non en termes d’attractions exercées par les corps célestes, mais en termes de structures de champs gravitationnels qui se forment autour deux.

Il est inutile d’approfondir cet aspect de la théorie de la relativité.



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