Sales caractères - Petite histoire de la typographie by Garfield Simon

Sales caractères - Petite histoire de la typographie by Garfield Simon

Auteur:Garfield, Simon [Garfield, Simon]
La langue: fra
Format: epub
Tags: ebook pas fini
Éditeur: Atitrepostume - TAZ
Publié: 2012-06-30T22:00:00+00:00


Un typomane déclaré: Erik Spiekermann, dans le film Helvetica

Spiekermann est de ces gens pour qui ne pas pouvoir identifier un g entraînerait une sérieuse remise en question. « Mais je ne suis plus aussi obsédé qu’avant. C’est peut-être l’âge. Dans ma génération, j’étais le pire de tous. Mais maintenant, avec les jeunes, il y a tellement plus de fous de typo qu’avant.» Il raconte avoir été « infecté » à six ans. Il habitait près d’une imprimerie, en Basse Saxe, et «je voyais tous ces caractères métalliques, toute cette encre grasse, puis quelqu’un plaçait une feuille de papier impeccable par-dessus et ça donnait un beau texte clair qu’on pouvait lire, c’était magique, j’étais accro». On lui donnait les bouts de papier massicotés, où il dessinait des trains et les camions que son père conduisait pour l’armée britannique. Puis à l’adolescence,«je suis tombé amoureux d’une fille, je lui écrivais et j’imprimais son adresse sur l’enveloppe. Les autres gamins jouaient au Lego, moi j’avais Futura et Gill».

Sa carrière professionnelle a démarré à dix-sept ans, lorsqu’il partit pour Berlin pour éviter la conscription. Il se mit à travailler pour un imprimeur, chez qui il composait à la main. Il dessina ses premières polices vers la fin des années 1970, alors qu’il était typographe à Londres, en s’inspirant de polices célèbres dont il collectionnait les caractères en bois et en métal. Il demanda conseil à ses héros, dont Matthew Carter, Adrian Frutiger et Günter Gerhard Lange. « Avec Matthew et Adrian, c’était presque comme une franc- maçonnerie, ils étaient une douzaine et ils étaient contents qu’il y ait des freluquets comme moi parce que la plupart des gens ne s’intéressaient pas à tout ça. De nos jours, c’est presque l’inverse. Tout le monde a envie de créer son lettrage.»

Spiekermann enseigne à l’université de Berlin, où il apprend avant tout à ses étudiants que les polices numérisées sont parfois trop dures. «Quand les lettres étaient découpées dans le métal et le bois, il y avait une chaleur, une douceur, qu’on retrouvait à l’impression. Maintenant nous devons ajouter de la chaleur à nos lettres, mais nous ne pouvons pas le faire par l’impression. Alors j’en ajoute en créant des caractères imparfaits, je ne trace rien mathématiquement, pour que ça ait l’air inachevé, fait à la main. Le nylon a beau être parfait, je préfère porter de la laine, parce que la sensation n’est pas la même sur la peau, sur les différentes parties du corps.»



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