Robin Williams by Emily Herbert

Robin Williams by Emily Herbert

Auteur:Emily Herbert
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782749925363
Éditeur: Michel Lafon
Publié: 2015-03-26T04:00:00+00:00


Enfin, Robin jouait désormais dans des films qui faisaient parler d’eux. Le suivant fut L’Éveil (1990), mis en scène par Penny Marshall, l’amie de John Belushi, et inspiré de l’histoire du neurologue britannique Oliver Sacks. Celui-ci, devenu dans le film un Américain du nom de Malcolm Sayer (Williams), découvrit que l’on pouvait utiliser la L-Dopa – connue aussi sous le nom de levodopa – pour traiter les survivants de l’épidémie d’encéphalite léthargique (EL) de 1917 à 1928.

Malgré un sujet difficile à adapter à l’écran, la critique fut unanime : il s’agissait là d’un long-métrage de bon goût. Et cette fois encore, les éloges furent nombreux. « Après avoir vu L’Éveil, j’ai lu le livre pour en savoir plus sur les événements qui s’étaient produits dans cet hôpital du Bronx, écrivit Roger Ebert dans le Chicago Sun-Times. Le livre et le film rendent hommage à l’immense courage des patients et à l’expérience de leurs médecins, qui, d’une certaine façon, ont revécu ce que cela peut signifier de naître, d’ouvrir les yeux et de se redécouvrir en vie. »

« L’Éveil a été réalisé avec sensibilité et bon goût, écrivit David Denby dans le New York Magazine. Pas de racolage ni de sensationnalisme, contrairement à Vol au-dessus d’un nid de coucou. Les patients sont toujours traités comme des êtres humains, et non comme l’objet d’un spectacle, même si, en fait, la singularité de leurs symptômes est l’élément le plus saisissant du film. Williams, qui a mis de côté son air adorable de joueur de flûte qui rendait si ennuyeuse son interprétation dans Good Morning, Vietnam et Le Cercle des poètes disparus, fournit ici un travail des plus sérieux. Avec sa grosse barbe, il se tient légèrement voûté, comme pour se protéger du froid. »

Oliver Sacks, auteur en 1973 des mémoires dont le film s’inspire, fut toutefois « ravi ». « J’ai l’impression que, d’une certaine manière, De Niro a compris la gravité de la maladie de Parkinson. À tel point que par la suite, quand il nous arrivait de dîner ensemble, je le voyais replier son pied ou se pencher d’un côté, comme s’il était toujours dans son rôle. J’ai trouvé très poignante cette façon dont tous les éléments symptomatiques ont été assemblés. Même si, par moments, on a donné aux événements un caractère par trop sentimental ou simpliste. »

Il a également beaucoup aimé l’interprétation de Williams. « Robin sait comment nous toucher, comment faire appel à nos rêves, à nos fantasmes les plus secrets, reconnaît-il dans les colonnes du New York Magazine. Quand il incarne un personnage, il me fait penser à Theodore Hook, ce génie du début du xixe siècle qui pouvait improviser un opéra en interprétant tous les rôles. Mais Hook, qui buvait beaucoup, n’a jamais pris le recul nécessaire et est mort jeune, à l’âge de 52 ans. Robin, en revanche, maîtrise parfaitement son talent. Il n’en est pas victime. » À la lumière de ce qui allait se produire vingt-cinq ans plus tard, il s’agissait d’un commentaire visionnaire.

L’admiration



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