Ralliement by Forstchen William R

Ralliement by Forstchen William R

Auteur:Forstchen, William R [Forstchen, William R]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Dark Fantasy, Résistance, Monde parallèle, Guerre de Sécession, Stratégie
Éditeur: Milady
Publié: 2013-06-09T22:00:00+00:00


Rouge de honte, Hawthorne se tenait devant Kal, incapable de relever les yeux, tandis qu’Andrew restait sur le côté, circonspect.

— Je devrais être en colère contre vous, dit Kal d’un ton froid et égal.

— Certes, monsieur.

— Ma fille unique, sanglota Ludmilla. Dire que j’ai élevé ma fille pour qu’elle finisse comme ça.

Tanya se rapprocha de Hawthorne. Il l’enlaça d’un bras protecteur.

Kal regarda le couple. Ils avaient l’air si jeunes, tous les deux, et il repensa à une rencontre similaire, longtemps auparavant. Il reporta son regard sur Ludmilla, et les souvenirs qu’ils partageaient se reflétèrent dans leurs yeux. Ils se sourirent timidement.

C’était peut-être mieux comme ça, se dit tristement Kal. Tanya n’était pas encore née au dernier passage de la horde, mais son frère aîné, Gregory, si. C’était Rasnar en personne qui l’avait choisi pour la table du festin de la Lune.

Il ne leur restait peut-être que quelques jours et, quoi qu’il arrive, une année au plus. Il fallait laisser sa petite fille avoir son bonheur, connaître un bref moment de joie avant la fin.

Ses yeux s’embuèrent. Il contourna la table fruste, tendit les bras et les enlaça.

Hawthorne releva la tête et regarda le paysan.

— Vous êtes mon fils, dit Kal d’une voix rauque. J’étais fier de vous et, la première fois que je vous ai vu, j’ai pensé au plus profond de moi que vous feriez un bon gendre. Aimez-vous, car c’est ce que Késus accorde aux jeunes.

Kal se sépara du couple.

— Maintenant, asseyez-vous et mangez, mon fils, dit Ludmilla en essuyant ses larmes. Tanya, viens m’aider.

Hawthorne se pencha et embrassa doucement Tanya sur le front. Elle se serra contre Kal en souriant, l’étreignit avec force et repartit dans la pièce attenante.

Hawthorne regarda Andrew. Le colonel sourit au jeune caporal. Il était encore sidéré que ce fût le jeune quaker, de tout le régiment, qui eût mis une fille dans l’embarras. Mais c’était différent. L’amour qu’ils se témoignaient était évident. Intérieurement, il poussa un soupir de soulagement. Ç’aurait pu être bien pire.

— On devrait se marier, dit calmement Hawthorne en s’asseyant à côté de Kal.

— À l’église ? demanda le paysan.

— Si tels sont vos souhaits et vos coutumes.

Kal cracha par terre et secoua la tête.

— Il n’y a pas de prêtre parmi nous, reprit Hawthorne. (Il se tourna vers Andrew, qui n’avait pas bougé du fond de la pièce.) Mon colonel, j’espérais que vous diriez ce qu’il fallait.

Troublé, Andrew regarda Kal.

— Mon colonel, nous n’avons pas de pasteur, et je me disais que vous étiez en quelque sorte le capitaine du bateau, ici.

— Je suppose que je peux faire ça, répondit Andrew d’un air contrit.

— Ma maison en serait honorée, intervint Kal en faisant signe à Andrew de s’asseoir, maintenant qu’ils en avaient fini avec les formalités. Mais nous pourrons parler de tout ça plus tard.

— J’ai entendu votre déclaration pendant la revue, ce matin, dit Kal, et je suis confus. Vous êtes le chef. Je pensais que c’était vous qui décidiez de ce qu’il fallait faire.

— Les hommes ont le droit de décider par eux-mêmes, répondit Andrew.



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