Proteus I by Louis Raffin

Auteur:Louis Raffin
La langue: fra
Format: epub
Tags: robot, thriller, William Hurdley, économie, Axel Woodstone
Éditeur: Glyphe
Publié: 2015-06-20T00:00:00+00:00

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Le soleil du matin illuminait la façade du Palais du gouvernement, éclatante de blancheur, plaquée de demi-colonnes et surmontée d’une coupole au sommet de laquelle flottait le drapeau des Amarandes. Tom et Axel pénétrèrent dans la pénombre poussiéreuse du hall, saluèrent l’huissier retranché derrière son bureau et gravirent en hâte le grand escalier qui menait à la salle du Conseil. La plupart des ministres s’y trouvaient déjà, regroupés autour d’une petite table dressée dans un angle de la pièce, une tasse de café à la main. L’arrivée des deux amis mit un terme soudain aux conversations et les salutations échangées furent plus formelles encore qu’à l’accoutumée. L’arrestation de Maria embarrassait tout le monde et on ne savait pas trop à qui en attribuer la responsabilité, ni comment y réagir autrement qu’avec prudence.

Balthazar se tenait assis seul à la grande table et ils allèrent le saluer. Voûté, les yeux perdus dans le vague, il leur parut plus vieux que jamais. Enfin, Larossay parut, grave mais détendu, et quand il s’approcha de Tom, celui-ci demanda aussitôt :

– Je suppose qu’il est possible de voir Maria à tout moment de la journée ?

– Pas exactement.

– C’est-à-dire ?

– Eh bien pendant quelques jours son isolement est préférable.

Tom fit un énorme effort pour ne pas s’emporter et Axel intervint :

– Pourquoi cela ?

– C’est dans son intérêt, voyez-vous. Nous devons nous montrer un peu sévères à son égard pour éviter qu’elle n’ait davantage d’ennuis…

– Je comprends, mentit Axel, mais tout de même ! Une courte visite ne romprait guère son isolement et elle permettrait à ses proches d’être un peu rassurés.

– Elle va bien, je vous assure, elle va très bien.

– Même sa famille n’est pas autorisée à la voir ?

– Même sa famille, confirma Larossay en jetant un regard vers Balthazar, qui demeura sans réagir.

– Peut-on au moins lui téléphoner ? insista Axel.

– Non, mais vous pouvez lui écrire. Votre lettre lui sera remise sans être ouverte, vous avez ma parole.

Tom et Axel comprirent qu’ils n’obtiendraient rien de plus pour le moment. Il leur faudrait encore attendre, en espérant que Maria ne soit pas trop éprouvée par sa détention.

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