Prisonnière de sa propre vie by Prisonnière de sa propre vie

Prisonnière de sa propre vie by Prisonnière de sa propre vie

Auteur:Prisonnière de sa propre vie [Prisonnière de sa propre vie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman
ISBN: 9782922952728
Éditeur: Éditions la Caboche
Publié: 2016-01-27T23:00:00+00:00


Ma culpabilité ou mes regrets ?

Vous connaissez le sentiment de culpabilité, on l’a tous vécu pendant un laps de temps plus ou moins court à une époque ou une autre de notre vie. Le sentiment de culpabilité lorsqu’on dit oui, mais qu’en réalité on veut dire non. Le sentiment de culpabilité quand on ne prend pas le temps de faire une chose importante. Le sentiment de culpabilité lorsqu’on dit tout ce qu’on pense à quelqu’un et que cette vérité blesse.

Moi, je vous parle du « vrai » sentiment de culpabilité. Celui qui vous attriste au plus haut point, celui qui vous fait souffrir en silence, celui qui vous fait taire vos réussites, vos « premières fois », celui qui vous fait ravaler vos sourires et votre bonne humeur.

En tant que sœur d’une personne aux prises avec une maladie, j’ai eu à faire face à ce sentiment plusieurs fois, voire plusieurs centaines de fois. On apprend à le gérer à certaines occasions, alors qu’à d’autres, c’est moins évident. Et je suis persuadée que c’est la même chose pour les parents d’enfants malades.

C’est vrai que j’ai toujours vécu avec un brin de culpabilité vis-à-vis de Mimi et de sa maladie. C’est-à-dire que j’ai toujours été tiraillée à l’idée de vivre ma vie et de regarder les espoirs de ma sœur fondre les uns après les autres. Je pense que je me suis empêchée de faire des activités, de vivre mes choix. Je trouvais injuste que ma vie fonctionne bien et pas celle de Mimi. Vous me direz que je n’y pouvais rien, mais je ne suis pas de cet avis. Chaque petite action que j’ai faite pour aider Mimi a contribué à changer un peu les choses. Du moins, c’est ce que je croyais et c’est ce que je crois encore. C’est drôle comme on peut être déchiré dans un choix aussi fondamental que celui de vivre pleinement sa vie… Peut-être que c’est la culpabilité qui l’emportait par moments, cette culpabilité d’être simplement libre alors que Mimi était enchaînée…

Je ne m’étais jamais arrêtée à cette réalité lorsque j’étais enfant. De toute façon, je passais énormément de temps avec ma sœur et on se déplaçait ensemble pour aller jouer dehors, pour aller au centre d’achat, etc. À ces âges-là, nos pensées étaient tournées presque exclusivement vers le jeu et le plaisir. Peu importe où, on jouait du matin au soir, parfois même en rechignant pour le dîner parce qu’on ne voulait pas rentrer !

À l’adolescence, par contre, les garçons sont plus intéressants aux yeux des filles, et vice versa. On s’embrasse, on se colle et on aime le feeling. Rappelez-vous que ma sœur a cinq ans de plus que moi donc, de ce côté, ça faisait déjà un moment qu’elle avait reçu une bonne gifle sur la joue, c’est-à-dire qu’elle s’était aperçue qu’aucun gars ne l’approchait. Oui, je l’avais sommairement remarqué, jusqu’au jour où ma relation avec mon copain de l’époque est devenue plus sérieuse. C’est là que j’ai vécu ma « première fois », ma première relation sexuelle, et je n’en ai parlé à personne.



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