Princesse fugitive by Barbara Cartland

Princesse fugitive by Barbara Cartland

Auteur:Barbara Cartland
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai Lu
Publié: 2012-09-06T16:00:00+00:00


Le vicomte avait l’impression qu’il venait à peine de s'endormir quand Bâtes vint le réveiller.

— Oh ! Déjà ? fit-il en s'étirant.

— Tout est prêt, milord. Si vous ratez le train de sept heures, il faudra attendre celui de midi...

Cette menace suffit à faire bondir le vicomte hors de son lit.

— Avez-vous réveillé Son Altesse ? demanda-t-il à Bâtes.

— Je n'en ai pas eu besoin, milord : elle était déjà debout et habillée.

Une voiture les attendait devant le perron et le vicomte, sachant que les Russes, à l'exemple du tzar, se montraient d'une rare pingrerie, tint à distribuer quelques généreux pourboires aux domestiques.

— Milord vous prie de bien vouloir l'excuser, lui dit le majordome. Il aurait voulu vous faire ses adieux, mais ses rhumatismes le font terriblement souffrir le matin et il a beaucoup de mal à se lever.

— Je le comprends très bien et j'aurais été navré qu’il se sente obligé de sortir du lit à une heure aussi matinale. Redites-lui, je vous prie, combien nous lui sommes reconnaissants de son hospitalité.

Yentha, qui avait de nouveau eu recours au voile pour se cacher le visage, avait déjà pris place au fond de la voiture. Le trajet jusqu'à la gare s'effectua sans encombre. Personne ne fit attention à ce jeune couple d’étrangers, pas plus dans la gare que sur les quais... Quant aux porteurs qui se chargèrent de leurs bagages, ils ne s'intéressaient qu'au montant du pourboire qu'ils allaient recevoir.

Ils s'installèrent dans le compartiment de première classe qui leur avait été réservé, tandis que Bâtes prenait place dans le compartiment voisin avec tous leurs bagages.

Lorsque le chef de gare donna un coup de sifflet et la locomotive s'ébranla, le vicomte sortit sa montre de gousset et haussa les sourcils.

— Pas une seconde de retard !

Voyant que la princesse paraissait toujours inquiète, il tenta de la rassurer.

— Une fois à Budapest, nous serons sous la protection de l'ambassade britannique.

— C'était ce que j'espérais.

Elle ôta sa cape noire ainsi que son voile et son chapeau.

— Nous sommes donc hors de danger !

— Ne parlez pas trop vite. N'oubliez pas que nous nous trouvons dans un pays où les espions sont nombreux. S'ils ont le moindre soupçon, le comte Odoevsky et son comparse sont tout à fait capables de télégraphier à leurs homologues à Budapest.

— Ne parlez pas de malheur ! Savez-vous ce qu’il nous faudrait pour nous changer les idées? Une coupe de champagne...

Le vicomte haussa les sourcils.

— Avant le petit déjeuner ? Tana, vous avez des goûts de... euh, de...

Courtisane, avait-il failli dire. Heureusement, il s’était interrompu à temps !

Yentha éclata de rire.

— Pourquoi pas ? J’adore le champagne et comme je suppose que nous n'aurons pas notre petit déjeuner avant le prochain arrêt...

— Avons-nous seulement du champagne ici ?

— Bâtes n’a pas pu oublier un détail aussi important, assura la jeune fille.

Elle avait raison : une bouteille de champagne attendait leur bon vouloir dans un seau en argent plein de glace.

Le vicomte emplit deux coupes et leva la sienne.

— A



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